15'000 habitants boivent une eau sous haute surveillance
En marge du débat sur le lavage des terres polluées, les sources sont contrôlées. Rien n'a été découvert

L'eau qui sort des robinets de 10'000 à 15'000 habitants est concernée. Pas moins de six communes, Bussigny, Penthalaz, Daillens, Bournens, Bettens et Penthaz, s'abreuvent à des degrés divers aux sources de la Molomba, à un kilomètre au sud-ouest du village de Bettens.
Elles sont alimentées par la nappe phréatique proche de Bioley-Orjulaz, sur laquelle sont braqués les projecteurs depuis qu'un «corbeau» critique avec virulence les plans de l'entreprise Orllati, active dans le terrassement, la démolition et l'assainissement. Selon ce dénonciateur anonyme, une future installation de lavage et de recyclage des terres polluées pourrait mettre en danger le précieux liquide.
Analyses rassurantes
Le «corbeau» a même prétendu qu'une pollution s'était déjà produite, au chlortoluron, un micropolluant qui trouve son origine dans un herbicide agricole interdit sur les chantiers. Il ne peut pas exister de lien avec une machine à laver les terres polluées qui ne fonctionne pas encore mais, afin d'en avoir le cœur net, les services de l'Etat ont organisé un examen. Dont le résultat est rassurant: «L'analyse de l'échantillon d'eau prélevé le 3 février aux sources de la Molomba est terminée. Elle montre que l'eau répond parfaitement aux normes en vigueur en matière d'eau potable. Elle confirme aussi l'absence de chlortoluron.»
Ce résultat ne surprend pas Jean-Daniel Lüthi, municipal de l'urbanisme et des travaux, responsable de l'eau à Bussigny. Sa commune, la plus grosse consommatrice dans une proportion de neuf seizièmes, a la charge et le mandat de contrôler régulièrement le liquide bu par les habitants de la région hydratée par les sources de la Molomba. «Cela conforte les analyses biologiques et chimiques que nous effectuons tous les trois mois, en collaboration avec le laboratoire d'Eau Service, à Lausanne», affirme-t-il. Sur le site des sources, placé dans une zone de protection qui interdit ou réglemente les activités agricoles et les constructions, un appareil surveille en temps réel l'éventuelle présence de particules dans l'eau, du purin ou du sable, par exemple. «Si la transparence de l'eau change, la conduite est coupée. Le réseau se branche alors automatiquement sur la station de pompage de Saint-Sulpice», explique Jean-Daniel Lüthi.
Les activités du groupe Orllati, non loin de la nappe phréatique, impliquent d'autres contrôles. L'entreprise a reçu, en mars dernier, un permis d'exploiter une nouvelle gravière. Cette autorisation est assortie d'exigences des services de l'Etat portant sur des examens annuels que l'entreprise doit confier à des spécialistes indépendants. A la demande d'une commune, l'Etat a mené des analyses complètes en juillet 2016: «La qualité de l'eau potable, au moment du prélèvement, a été qualifiée de très bonne par l'Inspection cantonale des eaux», précise le Département du territoire et de l'environnement (DTE).
Les experts cantonaux, eux, maintiennent leur vigilance: «L'eau des sources est périodiquement analysée par le Service de la consommation et des affaires vétérinaires (SCAV). Toutes les analyses effectuées jusqu'ici ont confirmé que l'eau est parfaitement potable, sans trace de pollution. D'autres analyses d'eau sont prévues dans le cadre de la surveillance environnementale, les résultats seront connus prochainement.» Cette surveillance porte sur plusieurs points situés entre la zone industrielle de Bioley-Orjulaz et le secteur des sources.
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