Cuba74 nouveaux manifestants condamnés à de la prison
488 Cubains ont été condamnés au total à de la prison pour avoir participé aux manifestations anti-gouvernementales de juillet 2021 sur l’île.

Plus de 70 personnes accusées d’avoir participé aux manifestations anti-gouvernementales à Cuba en juillet ont été condamnées, a annoncé mercredi le parquet général, ce qui porte à 488 le nombre total de Cubains sanctionnés pour avoir pris part à la contestation.
Ces condamnations définitives ont été prononcées par divers tribunaux à La Havane, Santiago de Cuba (est), Matanzas (ouest). Elles concernent «74 accusés» de sédition, désordres publics, outrage, atteintes à l’autorité, selon le parquet Deux mis en cause ont été relaxés.
Parmi les 74 personnes condamnées, 56 ont écopé de peines allant de 10 à 18 ans de prison, 18 ont été condamnés à des travaux d’intérêt général, parmi lesquels 12 mineurs. Les condamnés ont porté «atteinte à l’ordre constitutionnel et à la stabilité de notre État socialiste», a ajouté le parquet général.
«À bas la dictature»
Les 11 et 12 juillet 2021 des milliers de Cubains étaient descendus dans la rue dans plusieurs villes du pays aux cris de «Nous avons faim», «Liberté», «A bas la dictature». Les manifestations s’étaient soldées par un mort, des dizaines de blessés et 1300 arrestations. Plusieurs centaines de personnes sont toujours détenues, selon l’association Justicia 11J.
Les autorités cubaines affirment que ces manifestations, les plus importantes enregistrées depuis 1959, ont été orchestrées depuis les États-Unis qui, à l’instar de l’Union européenne et des organisations de défense des droits humains, réclament la libération de tous les «prisonniers politiques».
488 condamnations
Au total, 488 personnes ont été condamnées, certaines jusqu’à 25 ans de prison, selon les autorités judiciaires. En janvier, le gouvernement avait fait état de 790 mis en cause, dont 55 mineurs. Dans un tweet, l’ambassade des États-Unis à Cuba a évoqué la situation de l’opposant Daniel Ferrer, détenu depuis le 11 juillet à Santiago de Cuba.
«Pourquoi le régime de Cuba a empêché J. Daniel Ferrer de parler avec sa famille pendant 17 jours, y compris le jour de la Fête des pères? José Daniel et tous les manifestants du 11 juillet arrêtés doivent être libérés et rentrer chez eux auprès de leurs familles bien aimées», a déclaré l’ambassade. En mai, dix mois après les manifestations, le Parlement cubain a approuvé à l’«unanimité» un nouveau code pénal réprimant davantage la contestation.
AFP
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