A 13 ans, elle imagine une installation de Lausanne Lumières
Rencontre avec Maëline, collégienne, qui illumine la ville avec une œuvre nommée «Opéra de Lausanne».

Comme quoi, le talent n'attend pas toujours le nombre des années pour briller. Qui pouvait imaginer que, du haut de ses 13 ans, Maëline Adjaouté côtoierait un jour les plus grands artistes de la planète, invités à la 6e édition de Lausanne Lumières? C'est en effet la collégienne qui a imaginé une des douze installations à visiter jusqu'au 31 décembre, puis qui lui a donné vie avec d'autres élèves: Opéra de Lausanne, sur la terrasse Jean Monnet. «Je l'ai voulue comme un hommage à des amies qui sont en sports-études, des danseuses», explique Maëline.
Ce n'est pas la première fois que les écoles lausannoises sont impliquées dans Lausanne Lumières. Et leur investissement va crescendo. En 2014, les élèves ont collaboré aux lanternes de la terrasse Jean Monnet, en 2015 aux papillons accrochés sur la place de l'Europe, et en 2016 aux flèches installées sur la promenade Derrière-Bourg. «Cette année, nous voulions en faire davantage et impliquer les jeunes dès la conception d'une œuvre. Avec une collègue de Villamont, et nos élèves de 6 à 16 ans, nous avons donc visité les différents sites. C'était en mai déjà. Nous avons aussi collaboré avec une enseignante de Floréal et sa classe», raconte Sabina Mettraux. Elle enseigne à Béthusy. Maëline, patineuse artistique depuis l'âge de 4 ans, est dans sa classe.
«A l'origine, j'avais imaginé des ballerines qui se tiennent à la barrière comme elles le feraient à une barre lors de leurs entraînements, mais ce n'était pas possible»
Sur la base de photos prises de la terrasse Jean Monnet par l'enseignante, les élèves ont dessiné dessus et laissé libre cours à leur imagination débordante, freinée uniquement par des contraintes techniques. Sabina Mettraux: «Tout n'était malheureusement pas réalisable, comme ces veilleuses géantes qui auraient fait pâle figure car la ville n'est pas assez sombre, ou des installations dans les arbres difficiles à sécuriser.» Quelques projets ont finalement passé le cap de la faisabilité. Parmi eux: Opéra de Lausanne. «A l'origine, j'avais imaginé des ballerines qui se tiennent à la barrière comme elles le feraient à une barre lors de leurs entraînements, mais ce n'était pas possible. Il a fallu les attacher, regrette Maéline. Cette aventure m'aura aussi appris qu'il existe des limites.»
Une fois le projet de Maëline validé par un jury de cinq personnes, parmi lesquelles le directeur de Lausanne Lumières Julien Finkbeiner et une représentante du Service des écoles, une centaine d'élèves a mis la main à la pâte, et à la peinture, afin de colorer les tutus géants des danseuses. «Nous avons reçu des grands morceaux de tulle de 6 mètres sur 3 sur lesquels les jeunes ont tenté de rendre une certaine transparence. Et comme les robes étaient un peu plates au final, avec l'aide d'un ingénieur de la ville, il leur a été donné davantage de relief», poursuit l'enseignante.
Oeuvre collective
Le soir de l'inauguration du Festival, Maëline a fait le tour des installations avec ses copines. Elle a marqué une courte pause devant la sienne. «Ce n'est pas dans ma nature de me mettre en avant. Je suis plutôt timide, mais en même temps, tellement fière de ce que j'ai dessiné et réalisé avec mes camarades. C'est vraiment une oeuvre collective.» Et comme une joie n'arrive jamais seule, en cette fin décembre, Maëline fêtera son 14e anniversaire. «C'est vraiment une fin d'année magnifique pour moi.»
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Retrouvez les autres installations de Lausanne Lumières en vidéo
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