Premier tour à la syndicatureÀ Bex, Pierre-Yves Rapaz arbitrera le match pour la syndicature
Le socialiste Alberto Cherubini pointe en tête. Mais le résultat du 2e tour dépendra fortement du retrait ou du maintien des deux candidatures de droite.

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Fief socialiste pendant des décennies – le poste est resté aux mains du parti de 1978 à 2011 –, la Cité du sel retrouvera-t-elle un syndic de gauche? Bien placée au premier tour, la formation a essuyé un véritable camouflet le 27 mars, perdant l’un de ses deux sièges à l’Exécutif. Elle a retrouvé des couleurs dimanche: Alberto Cherubini (904 bulletins) termine en tête du premier tour, avec près de 100 voix d’avance sur Daniel Hediger (Avançons-Ouverture, 807 suffrages). Le candidat PAI Pierre-Yves Rapaz est à la traîne, avec 373 bulletins de retard. C’est la première fois depuis 1993 que les Bellerins doivent voter pour choisir leur syndic: les précédentes élections avaient été tacites.
«À défaut d’être représentés en nombre, nous pourrions l’être en force. C’est ce qui m’a encouragé à briguer la syndicature.»
Le résultat est logique, analyse Daniel Hediger: «Nous savions qu’en partant à deux candidats de centre droit, il y avait une chance qu’Alberto Cherubini soit élu dès le premier tour, ou en tout cas qu’il termine en tête.» L’intéressé en convient: il a profité de ce match à trois. «Mais pour l’heure, après la douche froide du 2e tour, nous sommes très satisfaits. Nous avons maintenu nos 17 sièges au Conseil communal, ce qui nous donne de la légitimité. À défaut d’être représentés en nombre, nous pourrions l’être en force. C’est ce qui m’a encouragé à briguer la syndicature.»
La donne pourrait être très différente le 16 mai. La logique voudrait que Pierre-Yves Rapaz jette l’éponge. Il ouvrirait le cas échéant une voie royale à Daniel Hediger. Mais malgré son important retard, l’ex-député UDC laisse planer le doute et réserve sa «surprise du chef pour mardi», jour du dépôt des listes.
Si le candidat PAI maintient sa candidature, Daniel Hediger estime que Bex ira «au-devant d’un 2e tour pour rien. Le résultat sera le même que celui de dimanche. Dans ce cas-là, est-il pertinent que je me représente? Nous devons pouvoir discuter posément de cela ces prochains jours.» En clair: Pierre-Yves Rapaz aura le loisir d’arbitrer l’élection à la syndicature et pourrait paradoxalement, s’il reste en course, permettre à Bex de retrouver un syndic socialiste.
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