À bord de l'arche de Noé de la jungle
En Équateur, une fondation créée par deux Vaudois se mobilise et se bat pour préserver la biodiversité.
À l'entrée du Paseo de Los Monos (le passage des singes) près de Puyo, en Amazonie équatorienne, une inscription sur le cabanon des toilettes annonce la couleur: «Fermez la porte à clé: les singes savent comment l'ouvrir!» Ici, mieux vaut planquer son téléphone portable, ses lunettes, son cigare, voire sa compagne. C'est tout le problème. Ces animaux, en semi-liberté et proches de l'homme, peineront à retrouver leur totale autonomie.
----------
A lire aussi : Le gros bras de Montreux, Yvan Bouvier, murmure à l'oreille des singes d'Amazonie
----------
Raison pour laquelle la Fondation Los Monos, Selva y Vida (Les singes, la forêt et la vie) créée par le Montreusien Yvan Bouvier et Véronique Grand, Vaudoise elle aussi, entend acquérir une grande forêt primaire de 100 hectares dans le parc national Sangay, à quelques dizaines de kilomètres de Puyo. «L'intention est d'y réinsérer les nombreux animaux – tous menacés et certains en voie d'extinction – recueillis au Paseo de Los Monos devenu trop exigu», explique Yvan Bouvier.
Car ce refuge ne compte pas que des primates (singe-araignée, laineux, capucins noirs ou blancs). Sanctuaire, il héberge près de 200 individus, de nombreuses espèces différentes. Des margays (petits félins), des serpents, (boas constrictors, vipères), des tortues, des coatis, des perroquets, des pécaris, ou encore des kinkajous ont aussi pris leurs quartiers dans cette sorte d'arche de Noé. Qu'il s'agirait donc d'agrandir et de perpétuer.
À l'origine, les animaux profitaient d'une totale liberté. Mais Le Paseo de Los Monos a dû être clôturé sur décision du Ministère de l'environnement, et ses habitants, placés dans des parcs, compte tenu de leur caractère imprévisible et dangereux.
Il faudrait quelque 250 000 dollars à la Fondation Los Monos, Selva y Vida pour concrétiser son projet. «Un montant qui permettrait, précise Yvan Bouvier, de financer l'achat du terrain et des infrastructures.» Or, le budget actuel de la Fondation plafonne à 3500 dollars par mois. Alimenté par des revenus provenant en partie des entrées – «Los Monos» ayant été récemment ouvert au public – et par les 150 dollars par semaine que paient les volontaires pour venir travailler sur le site et approfondir leurs connaissances sur la biodiversité. La Fondation ne bénéficie d'aucune subvention publique. Mais elle reçoit parfois des dons, notamment de la part de la Fondation 30 Millions d'Amis, ce qui lui a permis de construire la clinique de Los Monos.
Cet article a été automatiquement importé de notre ancien système de gestion de contenu vers notre nouveau site web. Il est possible qu'il comporte quelques erreurs de mise en page. Veuillez nous signaler toute erreur à community-feedback@tamedia.ch. Nous vous remercions de votre compréhension et votre collaboration.