À Bruxelles, Maillard invoque l'Europe sociale
Le président de l'Union syndicale suisse a répété jeudi son opposition à un accord-cadre qu'il juge dangereux car trop libéral

«La Suisse n'a pas envahi la Crimée, quand même!» Pierre-Yves Maillard n'en démord pas: le procès en mauvaise volonté que l'Union européenne (UE) fait à la Suisse au sujet des mesures de protection du marché du travail n'a pas lieu d'être. Non seulement l'Union syndicale suisse (USS), qu'il préside, ne fait que défendre son territoire, mais, à l'entendre, elle agirait aussi au bénéfice de tous les travailleurs du continent. «La question n'est pas pour ou contre l'Europe, mais quelle politique économique et sociale nous voulons», a-t-il expliqué lors d'une rencontre avec la presse à Bruxelles.