L’unihockey vaudois en berneÀ contrecœur, Yverdon renonce à la LNB
La seule équipe romande féminine à ce niveau n’a pas trouvé les ressources pour poursuivre l’aventure. Elle a demandé sa relégation en 1re ligue.

L’unihockey vaudois est sur le point de perdre sa vitrine. Cinq ans après avoir gagné sa promotion en LNB, l’UC Yverdon va renoncer à sa place en deuxième division. Le seul club romand figurant à ce niveau chez les dames a demandé à être relégué à l’issue de la saison. Une décision qui s’explique par une saison cauchemardesque où les Yverdonnoises se retrouvent en queue de classement avec 7 unités. En 18 rencontres, elles n’ont remporté que trois rencontres, dont deux après prolongation.
Pire, les trois dernières rencontres se sont soldées par autant de camouflets. Défaites: 8-1, 10-4, 8-2. Le moral dans les chaussettes et la volonté en berne, l’équipe semble exsangue. Le départ annoncé de quatre titulaires à la fin de la saison dans un contingent déjà étroit qui ne compte que quinze joueuses, a balayé les derniers espoirs. Le constat est cruel: le groupe n’a juste plus le niveau de cette ligue.
«Cette équipe était un peu notre carte de visite.»
En étant la seule équipe romande, l’UCY s’exposait à un certain nombre de contraintes, que peu de joueuses semblaient accepter. «Rentrer à 2 h-3 h du matin après les matches du dimanche soir, alors que l’on doit se lever le lendemain pour aller bosser, a un effet dissuasif», expose l’entraîneur Lionel Barraud dans «La Région». Les perdants ont des excuses, les gagnants des solutions, dit-on. Yverdon n’a visiblement pas su gérer cette crise, malgré la présence de la pionnière Laura Marendaz, qui a évolué durant une décennie en LNA. Un gâchis pour l’UCY, qui a reçu le trophée de club vaudois de l’année en 2018. Une récompense qui a depuis perdu de son lustre.
Un coup dur
«C’est un coup dur pour l’unihockey vaudois, admet Stéphanie Étienne, présidente de Vaud Unihockey. Cette équipe était un peu notre carte de visite. C’était un déclencheur du mouvement positif autour de ce sport en Suisse romande. Cette relégation va mettre en lumière les problèmes que nous rencontrons. Soit aux niveaux des infrastructures et du manque de relève. À ce titre, la pandémie a fait beaucoup de dégâts, en termes de recrutement.»
La reconstruction passera par la base. Attirer des jeunes est primordial. «Je veux rester positive, poursuit Stéphanie Étienne. Nous espérons que ce sera reculer pour mieux sauter. Le but est de repartir sur de bonnes bases, de former de nouveaux jeunes, de remonter étape par étape afin de retenter notre chance pour retrouver la LNB.» Depuis trois ans, un sport-études d’unihockey a vu le jour à Puidoux. Une des pistes qu’il faudra valoriser.
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.