Polar historiqueÀ la cour d’Arnaldur Indridason
Avec «Le roi et l’horloger», l’écrivain remonte le temps. «Nous les Islandais, avons toujours raconté des histoires…»

À ceux qui s’étonnent de voir Arnaldur Indridason débarquer dans le roman historique, la star du polar islandais rétorque: «Je fais exactement la même chose dans tous mes romans depuis
le début, et cela vaut pour «Le roi et l’horloger»: je parle de la société dans laquelle je vis. Polar ou roman historique, je ne vois pas la différence.» En route pour le XVIIIe siècle, donc, dans l’Islande alors colonie danoise. Le roi Christian VII au tempérament lunatique, tombe sur un horloger occupé à restaurer une énorme pendule suisse dans son palais. Le monarque et le manant vont remonter le temps avec précaution. L’un se montre sujet à des cabrioles cyclothymiques, son compagnon de hasard tient à sa tête. Et ici, elles sont parfois coupées par la bêtise capricieuse d’un bailli.