Fête de la consommationÀ Lausanne, le Black Friday fait oublier le coronavirus
Malgré une deuxième vague toujours intense, les magasins du centre-ville de la capitale vaudoise étaient bondés ce vendredi, les rabais l’emportant sur la peur de contracter le Covid-19.

Le Black Friday plus fort que le coronavirus! Il suffisait de marcher dans les rues du centre-ville de Lausanne ce vendredi en fin d’après-midi pour s’en rendre compte. Toutes les boutiques, en particulier celles de vêtements, ont été prises d’assaut, occasionnant de longues files d’attente.
Majorité d’adolescents et jeunes adultes
Devant la nouvelle filiale Bershka de la rue Saint-Laurent, la queue s’étend sur plusieurs dizaines de mètres, essentiellement des adolescents et de jeunes adultes. À l’image de Nadia, 21 ans, qui vient de dévaliser quatre autres magasins avant celui-ci.
Au milieu de cette foule, elle est surprise. «C’est la première fois que je vois autant de monde pour un Black Friday, je ne m’y attendais pas, il y a même certaines boutiques dans lesquelles je n’ai pas réussi à entrer», raconte-t-elle. Si elle reste «inquiète» par la situation sanitaire, l’appel des rabais a été plus fort. «Quand il y a trop de monde, je n’entre pas, je mets mon masque, je me désinfecte les mains», explique-t-elle, comme pour se rassurer elle-même.
«Je ne crois pas trop au coronavirus»
Un peu plus loin derrière, Dulce, 24 ans, est elle aussi «choquée» de voir autant de monde. «Personne ne respecte rien alors qu’on est censé faire attention aux mesures sanitaires», déplore-t-elle. Mais la jeune femme ne se sent pas pour autant concernée. Pourquoi? «Je ne crois pas trop au coronavirus.»

Du côté des commerçants, malgré cet afflux de clients, cela ne signifie pas pour autant que les bénéfices seront aussi importants que lors d’un Black Friday sans pandémie. «En vérité, il n’y a pas autant de monde que l’on aurait pu avoir en temps normal, en raison de la limitation du nombre de personnes imposée dans le magasin», explique l’employée d’une boutique de cosmétiques. Elle parie néanmoins sur le fait qu’il y aura encore plus de monde samedi.
Devant l’église Saint-Laurent, un trio de policiers placides observe les va-et-vient. On repassera pour les gestes barrières, mais les masques sont mis sur le nez pour tout le monde, se satisfont-ils calmement. Autour d’eux, la foule se presse de terminer ses achats avant la fermeture des magasins. Friday Covid Friday.