Le poil de la bêteÀ Mollens, Dakotha porte fièrement la moustache
Le saviez-vous: comme les hipsters, certains chevaux arborent des bacchantes, à l’instar du hongre de Tanja Salkovuo.
C’est un endroit qui ressemble à la Louisiane. Près de Pampigny, la réserve naturelle des Marais des Monod se compose d’une variété de milieux, des aulnaies inondées aux roselières, en passant par des prairies humides et les méandres du Veyron. Une multitude d’habitats où se sont établis batraciens et insectes aquatiques, mais pas uniquement. En bordure de la forêt d’aulnes, une ferme héberge les chevaux de particuliers.
Plus longue en hiver
Parmi les pensionnaires, Dakotha se distingue. Ce hongre de 16 ans porte au bout du chanfrein de longues moustaches indisciplinées. «Elles sont encore plus longues en hiver, note Tanja Salkovuo, sa propriétaire. Comme il va à présent quotidiennement au champ, il a tendance à se les user en broutant.»
«C’est sa race qui veut ça.»
Une anomalie? «Absolument pas, c’est normal, c’est sa race qui veut ça», ajoute la propriétaire du moustachu. Si tous les Irish cob – ou tinker – n’ont pas la chance d’avoir leur lèvre supérieure rehaussée de bacchantes, les femelles aussi bien que les mâles peuvent en développer. «Ces poils les aideraient à se diriger et à dénicher la nourriture, un peu comme les moustaches des lapins ou des chats.»
Entretien nécessaire
La propriétaire l’avoue: l’entretien des moustaches de Dakotha n’est pas chose simple. «En hiver, elles peuvent geler et lui faire mal. Quand cela arrive, je les réchauffe avec mes mains jusqu’à ce que les glaçons fondent. Et comme je lui donne de la spiruline en complément alimentaire, ça lui fait le poil tout vert… Je dois ensuite lui laver la bouche à grande eau!»
Se sent-il différent parmi ses congénères imberbes? «Au contraire, il assume très bien sa moustache et en est très fier!»
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