À Préverenges, le paradis des oiseaux va s'offrir un toit
Le Cercle ornithologique de Lausanne est à l'origine d'un projet de maison pédagogique à proximité de l'île aux Oiseaux.

Paire de jumelles autour du cou, longue-vue à portée de main, Lionel Maumary et Franck Lehmans sont dans leur élément à quelques mètres de l'île aux Oiseaux de Préverenges. «C'est un outil magique, sourit Franck Lehmans en désignant le site. Tout le monde est émerveillé lorsqu'on lui montre un oiseau – même le plus commun.»
Les deux hommes sont à l'origine d'un projet destiné aux élèves et aux ornithologues en herbe qui devrait voir le jour durant l'été 2020. Une quinzaine d'années après l'inauguration de la réserve naturelle, véritable aire de repos et de ravitaillement pour les oiseaux, notamment les limicoles migrateurs revenus d'Afrique, les deux membres du comité du Cercle ornithologique de Lausanne (COL) ont souhaité mettre sur pied un lieu d'approche pédagogique de l'avifaune de l'île.
Projet soutenu par la Commune
Un projet soutenu par la Commune et pour lequel ils ont obtenu le permis de construire en juillet 2018. «Je ne comprenais pas pourquoi il n'y avait pas encore de centre qui puisse répondre aux questions des novices et des badauds», se souvient Franck Lehmans. C'est en observant une maisonnette – située stratégiquement en face de l'île –, la quantité de promeneurs et la diversité d'espèces présentes qu'il décide de se lancer. «On n'a pas vu la propriétaire de la cabane pendant une année, alors j'ai contacté la famille, qui nous a informés qu'il était possible de racheter ce bien.»
Au vu de l'état de dégradation du cabanon, bâti dans les années 40, c'est une toute nouvelle structure qui sera érigée. Son architecture fera subtilement écho au nid et au nichoir. En face de l'île, une quinzaine de panneaux explicatifs sur les hôtes réguliers et facilement observables seront exposés. Le jardin fera la part belle aux espèces rares faisant ponctuellement escale sur le site, tandis que l'espace intérieur apportera des précisions sur des questions variées, telles que la phénologie des migrations.
«C'est l'occasion de montrer que l'humain peut aussi avoir un impact positif sur son environnement»
Car il est là, l'objectif de ces deux passionnés: informer et faire prendre conscience de la richesse et de la rareté que présente ce type de lieu. Comme l'expliquent les deux compères, l'humain est souvent bien loin de mesurer l'impact négatif qu'il a sur les oiseaux. Le stand-up paddle, l'aviron ou une promenade avec son chien sont autant d'activités anodines qui perturbent la tranquillité des volatiles. «L'idée n'est pas de mettre une bulle en verre au-dessus de l'île, mais plutôt de renseigner les gens et de les sensibiliser», précise Franck Lehmans. «C'est également l'occasion de montrer que l'humain peut aussi avoir un impact positif sur son environnement», poursuit Lionel Maumary.
Pour l'instant, le COL est en recherche de fonds et a déjà récolté 210'000 francs sur les 381'000 prévus par le budget. «Il y a eu un bel engouement et nous avons reçu énormément de retours positifs, constate Franck Lehmans. C'est désormais le moment d'ouvrir le porte-monnaie et c'est forcément un peu plus délicat.»
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