Accrochage et le Prix Manor font le coup du vide au Musée cantonal des beaux-arts
Entre la salle déserte d'Annaïk Lou Pitteloud et les colifichets contemporains, il faut chercher les œuvres valides. Mais il y en a. Critique.

A visiter la treizième mouture d'«Accrochage», exposition annuelle consacrée à la scène artistique vaudoise, il est tentant de rouvrir le procès de l'art contemporain. Les impasses et les insignifiances du genre se bousculent en effet au Musée cantonal des beaux-arts, dispensant largement de quoi alimenter les arguments de ses contempteurs qui ne voient en lui qu'un système en circuit fermé, destiné aux spécialistes et aux collectionneurs. Il y a de quoi s'inquiéter puisque les 28 artistes exposés sont issus d'une «sélection sévère» – selon les mots de la conservatrice Nicole Schweizer – effectuée parmi 208 dossiers de candidatures.