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Espèces protégées – Accusées d’avoir provoqué la mort de vipères à Vernier
Espèces protégées – Accusées d’avoir provoqué la mort de vipères à Vernier
Deux sociétés, actives dans l’immobilier, ont écopé chacune de 5000 fr. d’amende pour avoir fait déboiser une butte qui abritait des reptiles en voie d’extinction.
L’urbanisation est une des principales menaces pesant sur la vipère aspic.
YVES BRUNELLI
À Genève, on ne badine pas avec les reptiles en voie d’extinction. Selon nos renseignements, deux entreprises actives dans l’immobilier ont écopé d’une amende de 5000 fr. chacune pour avoir fait déboiser, en 2020 à Vernier, un talus arborisé de 2300 m² qui abritait des vipères aspics. La sanction a été décidée en août 2021 par le Département du territoire (DT).
Pour fixer le montant de l’amende, l’État a exigé que l’une des entreprises mandate et paie un rapport auprès du Centre de coordination pour la protection des amphibiens et des reptiles de Suisse (Karch-GE). Le document rendu à la fin de l’année 2020 s’appuie notamment sur un recensement dans le cadre d’un travail de bachelor: «Entre 2012 et 2020, le nombre de vipères identifiées était passé de 41 à 19, soit une diminution de 53% […]. La seule explication plausible à la baisse était le défrichement opéré en 2020 […], qui a provoqué un déplacement des individus le long des voies CFF, voire la mort de certains dans le secteur.»