Afin de prévenir le surendettement
Caroline Regamey du Centre social protestant vise la jeunesse et les mesures qui sont prises pour lui éviter ce mauvais piège.
Cette année 2017 achève la première décennie du Programme cantonal de prévention du surendettement (PPS). Pour l'équipe de prévention du Centre social protestant Vaud, qui a les jeunes pour public cible, le bilan est engageant.
En effet, en dix ans, nos actions se sont déployées dans les écoles professionnelles, les gymnases, des structures de la transition (École de la transition, SeMo ou semestre de motivation), puis dans des Hautes Écoles Spécialisées, et enfin, hors milieu scolaire. Divers outils ont été créés, testés, utilisés dans les ateliers animés par des spécialistes du CSP, et transmis aux enseignant(e)s disposé(e)s à poursuivre la démarche de manière autonome. Et surtout, un nombre considérable de jeunes ont été informés, sensibilisés et conscientisés!
Tout ce travail, construit à la lumière des expériences de terrain du CSP, a été rendu possible par le financement public et soutenu par les deux départements en charge de la formation et de la jeunesse et respectivement de l'action sociale. Il a également bénéficié des apports de nos partenaires du postobligatoire, condition nécessaire pour s'intégrer aux programmes, et pour s'implanter plus durablement.
On ne peut que se réjouir du développement de ce type de prévention, dont les effets seront intéressants à étudier dans le plus long terme. L'approche retenue contribue à forger dans cette génération un rapport à l'argent plus conscient et plus solide, base pour éviter certains pièges de la consommation.
Ce n'est pas de trop, alors que les stratégies publicitaires sont omniprésentes et visent évidemment aussi le public jeune! Dans ce rapport de force plus qu'inégal, le soutien de l'État aux services à but non lucratif qui s'activent dans le domaine est d'autant plus précieux.
Nos actions visent aussi à renforcer les connaissances et compétences des jeunes sur des questions administratives qui restent sources de difficultés (déclarations d'impôt par exemple). Les jeunes sont globalement plus informés qu'il y a dix ans, grâce aussi aux informations rendues accessibles dans l'espace public, notamment sur le site Internet ciao.ch.
C'est encourageant, comme le sont les recommandations (2017) de la Session cantonale des jeunes (14-20 ans), qui souhaitent des cours de gestion financière aussi dans la scolarité obligatoire – demande relayée au niveau politique.
Et ce d'autant plus que les services actifs dans l'aide à la gestion de dettes constatent toujours de grandes lacunes en matière de gestion administrative chez les moins jeunes, qui apparaissent lors de la prise en charge de situations financières très dégradées (donc très – voire trop – tard). Ces besoins-là devraient dès lors faire aussi l'objet d'une attention plus que soutenue, non seulement des services actifs, mais aussi de la part des pouvoirs publics.
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