Alain Berset plaide pour prolonger la loi Covid-19, soumise pour la troisième fois à référendum le 18 juin. Face à un coronavirus qui reste «imprévisible», les autorités veulent pouvoir recourir rapidement à des mesures éprouvées, sans utiliser le droit de nécessité.

Le coronavirus continue de circuler parmi la population et un nouveau variant dangereux ne peut être exclu, soutient mardi à Berne le ministre de la Santé devant les médias. Les mesures doivent pouvoir être mises en œuvre avec effet immédiat si nécessaire pour protéger les personnes vulnérables et éviter de surcharger le système sanitaire.

Les dispositions prolongées permettent de continuer à importer et utiliser des médicaments contre le Covid-19, même non encore autorisés en Suisse, argumente le Conseil fédéral. La Confédération peut aussi obliger les employeurs à protéger les personnes vulnérables, par exemple en leur autorisant le télétravail.

Pour le comité référendaire, prolonger une loi désormais inutile laisse la porte ouverte aux certificats Covid et d’autres mesures qu’il juge discriminatoires. Les cantons pourront continuer à établir les certificats par exemple s’ils sont exigés à l’étranger, répond le Conseil fédéral. Et l’application SwissCovid, pour l’heure désactivée, pourrait au besoin être réactivée.

Le Parlement a prolongé en décembre dernier et jusqu’à fin juin 2024 des mesures inscrites dans la loi Covid-19, mais quasiment aucune n’est encore appliquée. Si la prolongation est rejetée dans les urnes, elles seront abrogées avec effet à la mi-décembre 2023.

ATS

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