Prix Hans-Christian AndersenAlbertine n'y croit pas: elle a décroché le Graal des auteurs pour la jeunesse!
La dessinatrice genevoise est la nouvelle lauréate du prestigieux Prix Hans-Christian-Andersen.

On ne présente plus Hans Christian Andersen, l'auteur danois de contes pour enfants décédé en 1875, à l'âge de 70 ans. On ne présentera bientôt plus Albertine, dessinatrice genevoise bien vivante, qui vient de recevoir le Prix Hans Christian Andersen 2020.
Depuis trente ans qu'elle met sa plume et son pinceau au service de l'édition pour la jeunesse, l'artiste est devenue incontournable. Ce qui ne l'empêche pas de rester modeste: «Je suis complètement abasourdie par cette nouvelle. J'ai cru d'abord à un canular; je remontais de mon jardin quand un appel en anglais m'a atteint chez moi. Je ne m'y attendais pas du tout. Même si je savais que j'étais en lice, comme il y a deux ans, des prix comme ça sont tellement énormes, avec tant de concurrents, qu'on n'y pense pas pour soi…»
Un prix prestigieux
Surnommé le petit Prix Nobel de la littérature, le Prix Hans Christian Andersen bénéficie d'un immense prestige. Il est décerné tous les deux ans depuis 1956 par l'Union internationale pour les livres de jeunesse (IBBY), basée en Suisse, en reconnaissance d'une «contribution durable à la littérature pour enfants». Un écrivain et un illustrateur sont désignés. Cette année, ce sont deux femmes: l'Américaine Jacqueline Woodson et la Suissesse Albertine. En 2018, la nationalité du lauréat Igor Oleynikov a déterminé dans quel pays aurait lieu la prochaine cérémonie. «Chaque pays propose un candidat, nous apprend la dessinatrice. C'est l'Association romande de littérature pour l'enfance (AROLE) et l'Institut suisse Jeunesse et Médias qui m'ont proposé de participer au concours. Je recevrai ma médaille d'or en 2021 à Moscou, des mains de la reine du Danemark. J'essaierai de dire un petit merci en danois et quelques mots en russe, ça pourrait être bien, non?»
La dessinatrice et son collaborateur Germano Zullo, qui est aussi son mari, vivent et travaillent dans la campagne genevoise, à Dardagny. En période de grand calme, crise sanitaire oblige, le Prix Andersen résonne particulièrement fort. «Ces jours-ci, le moindre bruit dans le village attire l'attention de tout le monde, alors vous pensez… Oui, nous travaillons dans un cadre propice et les mesures de semi-confinement n'ont pas changé grand-chose pour nous.»
Il ne faut pas s'attendre à trouver prochainement dans les œuvres d'Albertine et de Germano des références claires à la pandémie. «Ni lui ni moi ne faisons de narration directe en lien avec les situations vécues. Nous avons nos opinions sur l'actualité mais nous ne les exprimons jamais dans notre travail de manière frontale. Il y aura peut-être des allusions, mais toujours d'une façon détournée.»
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