Andreï Kolesnikov«Je critique le Kremlin mais je ne veux pas partir»
Le politologue russe est l’un des derniers experts à oser s’exprimer à Moscou. Il témoigne de la «stalinisation» du régime.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, une vague de répression s’est abattue sur tous ceux qui s’opposent au Kremlin. Activistes, journalistes ou intellectuels, rares sont les voix critiques qui n’ont pas quitté le pays ou été envoyées en prison. Andreï Kolesnikov, expert de la Fondation Carnegie, a décidé de rester en Russie, alors que le think tank américain a dû fermer ses bureaux à Moscou. En décembre dernier, les autorités l’ont classé dans leur liste d’«agents de l’étranger», rendant plus difficile encore son travail de chercheur indépendant sur la société et le système politique russes.