Après la Libye et la Syrie, le Yémen plonge dans le chaos
Après la capitale Sanaa, les rebelles chiites du Nord avancent vers Aden, où s'est retranché le président élu issu du Printemps arabe.

Le Yémen va-t-il sombrer dans le chaos? L'implosion, en tout cas, semble imminente. Non contents d'avoir pris la capitale Sanaa en septembre, d'avoir renversé le pouvoir en janvier et dissous le Parlement en février, voici que les Houthis, miliciens originaires du Nord chiite, progressent rapidement vers Aden, la grande ville du Sud sunnite, «capitale provisoire» depuis que s'y est retranché le président Abdo Rabbo Mansour Hadi, élu en 2012 au terme du Printemps arabe. Inquiète, l'Arabie saoudite déployait hier ses troupes à la frontière.