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Vif débat en psychiatrie: Après un an, le deuil peut devenir pathologique
Vif débat en psychiatrie – Après un an, le deuil peut devenir pathologique
Dans sa dernière édition, la bible de la psychiatrie a ajouté la douleur prolongée due à la perte d’un proche à la liste de ses diagnostics. Les spécialistes suisses de l’accompagnement des personnes endeuillées s’indignent.
Pour certains spécialistes, considérer le deuil comme une maladie n’aide pas les personnes qui en sont victimes à aller mieux.
Getty Images/iStockphoto
Être en deuil un an après avoir perdu un proche relève de la pathologie. C’est ce qui est écrit noir sur blanc dans la version révisée du DSM-5 («Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders»), la bible de la psychiatrie, qui vient d’ajouter le deuil pathologique prolongé («prolonged grief disorder» en anglais) à sa longue liste.
Cette pathologie ne concernerait que 4% des personnes endeuillées, selon les chercheurs américains qui se sont penchés sur le sujet. Un pourcentage de personnes qui n’arrive pas à se relever de la perte d’un être cher et est dans l’incapacité de reprendre une vie dite normale douze mois après. Concrètement, cela signifie que passé ce cap, les médecins qui diagnostiquent un deuil pathologique à leurs patients peuvent facturer le traitement aux assurances maladie et prescrire des médicaments qui jusque-là n’étaient pas forcément pris en charge.