2022 touche à sa fin, l’heure des comptes a sonné. Qui, parmi les quelque 830’000 habitants de ce canton réputé pour ne pas vouer un culte aux têtes qui dépassent, mérite le titre de «personnalité vaudoise de l’année»?
N’en déplaise à leur modestie, des dizaines de Vaudoises et de Vaudois se sont illustrés au fil de l’actualité de ces douze derniers mois, attirant la lumière, et faisant l’objet d’articles dans «24 heures». À vous maintenant, lectrices et lecteurs, de choisir votre champion parmi notre sélection de vingt candidats et candidates.
L’an dernier, vous aviez désigné le Vaudois de l’année en la personne de Giuseppe Pantaleo. Sans doute parce que ce professeur, directeur du Service d’immunologie et allergie du CHUV, incarnait à vos yeux les promesses de la science face au Covid. Vous aviez salué à travers lui l’espoir d’en finir avec cette pandémie qui nous a tellement pourri la vie.
«À peine sortis de la crise sanitaire, nous avons été secoués par une succession de fléaux: la guerre en Ukraine, l’été caniculaire et la sécheresse, l’inflation, puis la menace de pénurie énergétique.»
Les années se suivent mais ne se ressemblent pas. À peine sortis de la crise sanitaire, nous avons été secoués par une succession de fléaux: la guerre en Ukraine, l’été caniculaire et la sécheresse, l’inflation, puis la menace de pénurie énergétique.
Alors, qui sera le héros ou l’héroïne de 2022? Peut-être une championne de BMX de Villars-sous-Yens? Cela peut paraître un peu léger par les temps qui courent, mais la jeune Zoé Claessens, première Suissesse à remporter une épreuve de Coupe du monde sur son petit vélo, n’incarne-t-elle pas à elle seule cette jeunesse pleine de vie qui nous redonne foi en l’avenir? Sport, économie, science, culture, société… Quel que soit le domaine, vous avez l’embarras du choix. Loin de moi l’idée de vouloir influencer votre vote.
D’ailleurs, pour tout vous dire, mon héros local ne figure pas dans la liste des nominés de la rédaction. Pour la simple et bonne raison qu’il n’a même pas voulu être photographié. Asmir Ahmeti, c’est son nom, n’est pas du genre à se mettre en avant. «N’importe qui aurait fait comme moi», a-t-il opposé à nos journalistes, qui insistaient pour recueillir son témoignage.
Ce concierge de 39 ans qui s’est jeté dans une piscine glacée de Clarens en plein mois de décembre à la rescousse d’une octogénaire tombée dans l’eau avec sa voiture, ce père de famille qui a dégagé et pris dans ses bras le corps transi de cette vieille dame qui était peut-être déjà morte, je tiens à le saluer ici. Sans tambour ni trompette.
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Éditorial – Asmir Ahmeti, mon héros local
Qui mérite le titre de «personnalité vaudoise de l’année»? À vous, lectrices et lecteurs, de désigner votre champion 2022. Le mien n’est pas dans la liste des nominés.