Conclusion d’une nouvelle étudeAu volant, le cannabis est discriminé face à l’alcool
Selon des chercheuses, fumer un joint diminue moins les capacités de conduire que boire. Faut-il relever le taux légal? Le sujet devrait rebondir à Berne.

Fumer un joint et conduire? En Suisse, ces deux activités sont incompatibles aux yeux de la loi: un automobiliste pincé sous l’emprise de cannabis écope d’un retrait de permis. Cette sévérité est discriminatoire comparé au traitement réservé aux conducteurs en état d’ébriété, souligne une toute nouvelle étude bâloise.
Le «cannabis n’est pas traité de la même manière que l’alcool, bien que sur la base des preuves scientifiques concernant la sécurité routière, le THC (ndlr: le principe actif de la plante) doit être considéré comme provoquant moins de limitations que l’alcool», affirme le rapport, commandé par l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) dans la cadre des discussions politiques sur le lancement de projets pilotes de distribution de cannabis.