Appel à manifester pour le climatAucune sanction ne sera prise contre le gymnase de Beaulieu
Les élèves de l’établissement avaient reçu par mégarde un appel à manifester dans le cadre de la Grève pour l’avenir. Le Conseil d’État ne prendra pas de sanction mais s’assurera «que de telles erreurs ne se produisent plus».

Le Conseil d’État vaudois ne prendra pas de sanction à l’encontre du gymnase de Beaulieu à Lausanne, dont les élèves ont reçu, par erreur, un appel à manifester pour le climat le 21 mai dernier. L’erreur avait été admise et rapidement corrigée.
Dans sa réponse diffusée jeudi à l’interpellation du député UDC Yann Glayre, le Conseil d’État relève toutefois qu’il va s’assurer «que de telles erreurs ne se produisent plus à l’avenir.»
Les gymnasiens de Beaulieu avaient reçu un message d’un groupe d’enseignants qui était destiné à d’autres enseignants, les appelant à aller manifester dans le cadre de la Grève pour l’avenir. Lorsque l’erreur d’adressage a été constatée, la direction de l’établissement avait envoyé un message correctif aux élèves.
Cela a néanmoins provoqué une certaine «confusion quant à l’intention de l’émetteur du message incriminé», reconnaît le Conseil d’État. Il remarque toutefois que l’erreur a été corrigée et, ainsi, se limite «à constater les faits et à les regretter.»
Enseignement neutre
Pour qu’une telle situation ne se reproduise pas, le Département de la formation a envoyé un message aux membres du corps enseignant. Il leur a rappelé «la démarcation qu’il convient impérativement de respecter entre une approche pédagogique et une approche militante des thématiques sociétales.»
Le Conseil d’État estime aussi que, malgré cet incident, la loi est respectée: l’enseignement dispensé dans l’établissement scolaire vaudois est neutre politiquement.
Car si traiter la question climatique à l’école se justifie, cela doit se faire dans «un cadre pédagogique neutre et critique.» Inviter les élèves à prendre part à une manifestation, climatique ou autre, ne fait en revanche «assurément pas partie des prérogatives» de l’école, écrit encore le gouvernement vaudois.
ATS
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