Audemars Piguet veut s'accrocher à ses racines
Le PPA sur lequel les élus se pencheront prochainement permet à la société de regrouper ses activités.

Audemars Piguet compte bien rester fidèle au Brassus, son village d'origine. Même si la question d'une délocalisation s'est posée au début du siècle, compte tenu de son évolution, l'entreprise installée à la route de France a réaffirmé sa volonté de rester en place. Mieux, avec le plan partiel d'affectation (PPA) «Crêt Meylan, Le Brassus» sur le point de se concrétiser, la société entend regrouper toutes les activités de production de sa manufacture. Et donc rapatrier ses collaborateurs qu'elle a été contrainte d'envoyer travailler dans des locaux au Village industriel du Chenit et dans un atelier de L'Abbaye.
Cette démarche de «centralisation» s'inscrit pleinement dans les objectifs de la loi sur l'aménagement du territoire (LAT) qui demande de regrouper et densifier les entités afin d'éviter le mitage du territoire. Soutenu par la Municipalité du Chenit, le projet global qui comprend la réalisation d'un nouvel immeuble sera soumis au Conseil communal à la fin du mois. Il s'agit d'ériger un campus où toute l'activité de production et de gestion d'Audemars Piguet sera regroupée. Quant aux locaux existants, ils seront alors dédiés «à une activité d'hospitalité, de formation et de mémoire», selon les autorités combières.
Rassurer les opposants
«Nous comprenons totalement la préoccupation de la direction et du conseil d'administration d'Audemars Piguet, souligne la municipale de l'Urbanisme, Carole Dubois. Elle permet de plus la mise en place d'un système de mobilité douce et de covoiturage.» Alors que les Municipalités des trois communes de la vallée de Joux discutent de l'élaboration d'un plan directeur régional de la mobilité, plusieurs entreprises horlogères ont pris langue avec les villages de France voisine en vue de la réalisation de parkings d'échange combinés avec un système de bus-navettes.
Des mesures qui, si elles ne sont pas encore réalisées, ont sans doute de quoi rassurer les personnes ayant réagi lors de la mise à l'enquête du PPA, l'été dernier. Des cinq oppositions déposées, trois ont été retirées et une quatrième l'a été partiellement. Mais il en reste une que la Municipalité propose de lever. «Nous veillerons en tout cas à ce qu'un plan de mobilité interne à l'entreprise soit mis en œuvre au moment de l'ouverture du nouveau site», reprend la municipale. En outre, un parking provisoire inquiétait certains habitants parce qu'il mettait en danger, selon eux, la sécurité des écoliers. Mais il ne se fera pas, ou en tout cas pas là où il était prévu. Enfin, les opposants estimaient que l'augmentation du volume bâti possible était trop importante. Il passerait de 4 m3 par mètre carré de terrain constructible à 6,5 m3 après 2025. Ce à quoi les autorités répondent qu'il a été vérifié par les services cantonaux, lesquels estiment qu'il répond aux normes cantonales et fédérales en la matière. À noter encore que le PPA prévoit une zone naturelle qui devrait voir la réalisation de deux petites passerelles enjambant le ruisseau Le Brassus ainsi que différents petits aménagements pour la faune.
Cet article a été automatiquement importé de notre ancien système de gestion de contenu vers notre nouveau site web. Il est possible qu'il comporte quelques erreurs de mise en page. Veuillez nous signaler toute erreur à community-feedback@tamedia.ch. Nous vous remercions de votre compréhension et votre collaboration.