SuisseAvions de combat: fronde du PLR et du PDC
Les deux partis veulent scinder le projet du ministre Guy Parmelin qui veut lier l'achat d'avions de combat à celui de la défense sol-air.

Sus à la politique de défense aérienne de Guy Parmelin. En effet, après les critiques du parti socialiste, une fronde contre les plans du ministre vaudois de la Défense serait cette fois ouverte par le PDC et le PLR, indique ce lundi La Liberté.
En effet, des élus de ces deux partis, membres des commissions de politique et de sécurité du Parlement, seraient bien décidés à s'opposer à la volonté du conseiller fédéral de lier l'achat des avions de combat et celui du nouveau système de défense sol-air (DSA). PLR et PDC refuseraient en effet de grouper ces deux acquisitions qui devraient coûter quelque 8 milliards de francs. Ils souhaiteraient deux volets distincts.
Deux volets qui passeraient par l'achat dès 2019 des dispositifs anti-aériens puis par celui concernant les avions de combat à partir de 2022.
Ne pas réitérer le crash du Gripen
Motif de cette volonté, explique La Liberté: le «crash» dans les urnes de l'avion Gripen en 2014. Les élus PDC et PLR redoutent un nouveau vote, très probable, concernant le futur jet. «Si le peuple refuse le paquet comprenant les jets et la défense sol-air, l'armée se retrouvera sans rien», résume ainsi le conseiller aux Etats Isidor Baumann (PDC/UR).
Scinder les deux achats aurait l'avantage d'échelonner la facture de 8 millards sur 12 à 13 exercices au lieu des 9 ans prévus, note le journal. Mais le projet n'a pas l'heur de plaire à certains cercles militaires. «Si on clôt le chapitre de la défense sol-air avant les avions, on risque fortement de tuer l'achat des jets de combat!», expliquent-ils. Car selon eux, le peuple pourrait être tenté, une fois le système de défense sol-air acquis, de repousser encore l'achat des avions.
Les élus PDC et PLR des commissions peuvent-ils faire basculer le Parlement dans leur camp? Au Conseil des Etats, c'est possible, estime le quotidien fribourgeois, car les deux formations réunissent une majorité. En revanche, au National, elles seraient obligées de récolter des voix supplémentaires. En s'alliant peut-être à la gauche, opposée elle à l'achat de nouveaux jets.
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