Deuxième phase de la pandémieBerne doit rapidement améliorer sa gestion de crise
Le Conseil fédéral a pris connaissance mercredi d’un rapport tout juste publié avec plusieurs recommandations.

L’organisation de la gestion de crise de l’Administration fédérale doit être rapidement améliorée. C’est ce qui ressort d’un rapport de la Chancellerie fédérale sur la deuxième phase de la pandémie de Covid-19 publié mercredi. Une série de recommandations est listée.
«Il y aura d’autres crises inattendues, on le voit avec l’Ukraine. Nous avons de bonnes structures, mais nos processus politiques sont relativement longs. Et les crises n’attendent pas», a lancé mercredi le chancelier Walter Turnheer devant les médias à Berne.
Trois problèmes principaux sont pointés du doigt et doivent être rapidement adressés: la gestion stratégique de crise par l’Administration fédérale, la coordination entre la Confédération, les cantons et les communes, et l’institutionnalisation du conseil scientifique aux décideurs politiques.
Insuffisamment préparés
Un élément se dégage de tous les résultats de l’analyse: le besoin de mieux anticiper les crises possibles et leurs développements. Une stratégie générale était reconnaissable dans l’action du Conseil fédéral. Mais une gestion de crise prospective a parfois manqué, constate la Chancellerie.
La préparation insuffisante de l’Administration fédérale et des cantons à l’ampleur de la deuxième vague de la pandémie, en automne 2020, le démontre bien. Malgré l’augmentation du nombre de cas, les gouvernements cantonaux ont hésité à prendre des mesures et étaient divisés sur celles à prendre. Les dissensions entre les cantons et entre la Confédération et les cantons ont fait perdre un temps précieux et la situation s’est dégradée, indique le rapport.
D’ici à la fin septembre 2022, le Conseil fédéral doit exposer dans une lettre adressée aux cantons le potentiel d’amélioration de la collaboration au sein du système fédéral. Les futures solutions numériques permettront de mener les consultations par voie électronique. Elles devront aussi se prêter aux consultations informelles urgentes.
Conseil scientifique
En ce qui concerne l’organisation du conseil scientifique aux décideurs politiques, plusieurs options sont sur la table. Elles seront présentées au Conseil fédéral dans le cadre d’une réponse à un postulat du National. Le rôle et les compétences d’un éventuel organe consultatif en situation de crise doivent être clarifiés.
Pour réaliser ce rapport, l’administration a procédé à une autoévaluation et soumis son travail à l’évaluation des cantons et d’autres acteurs concernés. 155 personnes ont été interrogées, au moyen d’interviews ou d’un questionnaire en ligne. Des évaluations précédentes ont également été analysées. Un partenaire externe, «Interface Politikstudien GmbH», a été mandaté pour garantir l’indépendance de la collecte des données.
Treize recommandations
Le Conseil fédéral indique avoir pris acte de ce rapport et en accepte les treize recommandations, qui couvrent aussi l’interaction avec le Parlement, l’intégration dans les réseaux internationaux, le soutien au personnel de l’Administration fédérale ou l’échange de données au niveau national.
Il avait fait de même fin 2020 avec le rapport concernant l’évaluation de la première phase de la pandémie. Plusieurs analyses sur la pandémie ou certains aspects de la crise ont été produites depuis, certaines menées par l’administration elle-même, par les commissions de gestion parlementaire ou les cantons.
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