SuisseCassis sera ministre des affaires étrangères
Le Conseil fédéral a procédé vendredi à la répartition des départements. Ignazio Cassis hérite du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).
Aucun bouleversement n'est intervenu vendredi lors de la répartition des départements entre les conseillers fédéraux. Le nouvel élu, le Tessinois Ignazio Cassis, 56 ans, sera le prochain ministre des affaires étrangères. Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), laissé vacant par Didier Burkhalter, restera en mains libérales-radicales.
«C'est un honneur pour moi »
Le Conseil fédéral confirmera formellement la répartition des départements lors de sa séance du 1er novembre, la première dans sa nouvelle composition. Après la discussion menée vendredi avec ses futurs collègues, Ignazio Cassis n'est pas venu s'exprimer devant la presse. Il a laissé la Chancellerie fédérale répercuter sa réaction dans un communiqué.
Le Tessinois dit se réjouir de prendre la direction du DFAE. «C'est un honneur pour moi de représenter la Suisse, ses institutions, son système démocratique et sa diversité culturelle dans le contexte international. J?ai le plus grand respect pour cette mission de haute responsabilité qu?est la politique extérieure et je suis heureux de pouvoir l'assumer bientôt.»
Les autres départements
La démocrate-chrétienne Doris Leuthard se maintiendra au Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC), l'UDC Ueli Maurer au Département fédéral des finances (DFF) et le PLR Johann Schneider-Ammann au Département fédéral de l'économie, de la formation et de la recherche (DEFR).
Le Département fédéral de justice et police (DFJP) continuera d'être sous la houlette de la socialiste Simonetta Sommaruga, le Département fédéral de l'intérieur (DFI) sous celle du socialiste Alain Berset et le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) sous celle de l'UDC Guy Parmelin.
Département à haut risque
Ignazio Cassis devra d'abord sortir le dossier européen de l'ornière. Il tient à développer la voie bilatérale. Reste à savoir si cela passera par l'accord-cadre voulu par Bruxelles pour garantir l'accès au marché européen. Le Tessinois juge certains termes empoisonnés, mais il sait qu'un changement d'appellation ne suffira pas, il faudra beaucoup de pédagogie vis-à-vis de Bruxelles puis des partis de droite pour trouver une solution acceptable pour tous.
Le nouvel élu a en outre promis d'être collégial. Il devra composer avec les décisions prises par le Conseil fédéral avant son arrivée. Or, le collège doit très prochainement faire le point sur l'évolution du dossier.
Les tâches du nouveau patron des affaires étrangères ne se limitent en outre pas à l'Europe. La proposition de bons offices suisses pour apaiser les tensions entre les Etats-Unis et la Corée du Nord n'a pour l'instant pas abouti, mais d'autres crises dont le drame humanitaire dans la région syrienne réclameront l'attention du chef du DFAE.
Le ministre PLR devra encore défendre le budget de l'aide au développement face aux attaques de son parti et de l'UDC. Et fédérer derrière lui un personnel pas forcément convaincu par la réforme de la carrière diplomatique initiée par Didier Burkhalter.
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