«Ce n'est pas un festival pour les geeks»
Au Y-Parc, à Yverdon, les Numerik Games reviennent réorganisés en pôles et dopés en propositions qui visent de plus en plus l'éclectisme.

«Si cet événement est un festival pour geeks, alors nous en sommes tous.» À la barre des Numerik Games, événement dédié aux cultures numériques, Marc Atallah entend plutôt proposer un rendez-vous en prise avec la révolution technologique qui traverse notre société. «Il s'agit d'en comprendre et d'en mesurer la puissance de différentes manières, ce qui implique aussi le fait de tester et de s'amuser avec ces technologies.» Comprendre et s'amuser, cela passe par 42 propositions touchant à des univers aussi divers que les jeux vidéo bien sûr, mais aussi les arts visuels, la danse ou la musique.
Après trois éditions officielles et un préfestival en 2015, son directeur a souhaité revenir à l'ADN du rendez-vous. Performance de speed painting, musique électronique et bornes d'arcade seront de nouveau au menu. L'événement gagne cependant en maturité. Son organisation, auparavant morcelée, revient entièrement à l'équipe de la Maison d'Ailleurs, dont Marc Atallah est le directeur. Une prise en main qui permet une plus grande cohérence et une exigence accrue dans les propositions. «Parmi tout ce que j'ai vu, j'ai choisi 42 animations qui ont du souffle. Il n'y a par exemple plus de cosplay parce que… c'est trop geek.»
De l'electro à la musique symphonique
Le rendez-vous cherche sans relâche la plus-value. Dans son espace recréant une salle d'arcades, il permet de retrouver le plaisir du jeu sur les consoles d'antan, mais aussi de rencontrer des concepteurs suisses actuels, qui expliquent leur travail. Et, parce que s'intéresser au numérique ne veut pas forcément dire aimer l'électro, la manifestation s'ouvre à d'autres styles. Lors d'une silent disco, casque vissé sur les oreilles, les participants s'agiteront sur des hits rock, disco ou hip-hop des années 80 et 90, dans une ambiance visuelle inspirée du film «Tron». Ce même vendredi soir, les avatars numériques du jeu «Just Dance» joueront les DJ.
La musique symphonique sera également présente, avec l'Orchestre Bande-son qui jouera les airs des grands films de science-fiction. Ou avec «Nostal Geek», un concert de la HEMU rappellant pour sa part que les jeux vidéo ne peuvent plus se passer de musique. Les ponts entre réel et numérique seront donc constants.
Casque de réalité alternative sur la tête, on pourra à l'inverse aller au bout de ses peurs en laissant des araignées nous parcourir, se faire masser sur une plage, et, grâce à l'espace découverte créé par la HEIG-VD, effectuer une sortie dans l'espace. Ou encore participer à la création du chorégraphe Gilles Jobin et du studio Artanim, qui plonge cinq spectateurs dans un espace virtuel total: «Je cherche à procurer une expérience au visiteur. À mon avis, il n'est pas possible de ne rien ressentir avec la proposition de Gilles Jobin.» Parmi la pléthore d'événements figurera aussi la présentation de l'ouvrage issu de la première édition du Prix d'Ailleurs. Créé en 2017, il a débouché sur l'envoi de 110 textes, dont dix ont intégré le volume.
Foisonnante, l'offre permet au rendez-vous de se positionner toujours un peu plus précisément sur la carte suisse des événements liés au numérique, dans une visée très différente, par exemple, de la convention de jeux vidéo Zurich Game Show.
Par soucis de cohérence également, la géographie du festival a été repensée. Les activités regroupées dans le parc technologique Y-Parc s'organisent en pôles clairement identifiables. Les jours aussi ciblent des publics légèrement différents, adolescents et jeunes adultes le vendredi, grand public le samedi et famille le dimanche. Les enfants pourront ainsi notamment prendre part à un atelier de stop motion. Car chacun, geek ou non, a désormais un pied dans l'ère digitale.
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