«Cendrillon» sort magnifiée d'un placard à poussière
L'Opéra de Lausanne exhume un «péché de vieillesse» du XXe siècle.

L'exercice consistant à offrir chaque année un opéra pour les enfants est autant une chance qu'une contrainte exigeante, le répertoire en la matière n'étant pas infini. Depuis qu'il dirige l'Opéra de Lausanne, Eric Vigié a d'ailleurs suscité des créations en passant commande à des compositeurs de la région («Les moutons bleus», «Les zoocrates»).
«Cendrillon» de Pauline Viardot (1821-1910), à découvrir dès vendredi, est aussi une création, dans le sens où cet opéra-comique n'a encore jamais été présenté avec accompagnement d'orchestre. Et pour cause: la partition originale composée par la célèbre cantatrice au tout début du XXe siècle s'est limitée à une version pour sept chanteurs et piano, puis créée dans un salon parisien en 1904. En confiant à Didier Puntos une nouvelle orchestration, l'Opéra de Lausanne permet véritablement à cette œuvre tombée dans l'oubli de revenir à la lumière dans un nouvel écrin. Le pianiste français a très étroitement conçu cet habillage pour coller à l'esprit de la mise en scène de Gilles Rico.
Coïncidence étonnante, cet intérêt porté sur l'œuvre de Pauline Viardot entre en résonance avec le sort de sa villa. La «Villa Viardot» dans les Yvelines, près de Paris, où la cantatrice a reçu les hôtes les plus illustres, est en effet à l'abandon depuis des années. Or l'édifice vient de recevoir le premier chèque du Loto patrimoine français pour financer (en partie) sa rénovation, et à terme le cœur d'un futur centre européen de la musique. La fin du purgatoire pour cette «archi-musicienne», comme la décrivait Franz Liszt?
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