FootballCertains matches sont trop faciles pour le SLO
Les Lausannois ont réduit Kriens au silence comme s’il s’agissait d’une équipe de 1re ligue (5-0). Le score aurait pu être plus lourd si les hommes de Meho Kodro n’avaient pas levé le pied.

On en est donc là, à se dire qu’il existe des matches de Challenge League trop faciles pour Stade-Lausanne-Ouchy. Que cette équipe, issue des sphères inférieures du football suisse, s’entête à merveille à s’écrire un destin différent que ses prédécesseurs nommés Le Mont ou Baulmes. Qu’une marge (mais quelle taille peut-elle bien faire?!) existe encore avant que le SLO n’ait atteint son plafond de jeu. Et c’est beau!
Il y a évidemment des moyens là-derrière et il serait absurde de le nier, de considérer Stade-Lausanne comme l’éternel Petit Poucet de la ligue. Mais il y a surtout des bonnes idées. Une cargaison de bonnes idées. Qu’on retrouve avant tout dans l’impressionnante science de recrutement du club.
Alors bien sûr, il faudra transpirer fort pour que l’un des neuf autres protagonistes de Challenge League termine plus bas au classement que ce SC Kriens apparu en perdition à la Pontaise samedi soir, désormais candidat autoproclamé pour la descente. Mais il y avait dans ce match, par son adversité et sa tournure, un test intéressant pour les hommes de Meho Kodro.
Un départ canon
L’adversité, c’est ce Kriens en manque de tout. La tournure, c’est ce but de Brighton Labeau survenu après sept minutes. Tout promettait d’être trop facile pour Stade. C’est là-dessus que les Vaudois étaient attendus: leur capacité à rester concernés, leur envie de soigner le goal-average, leur entente collective dans un moment où chacun se verrait bien tout faire tout seul.
Le test a atteint un score, disons, bon. Sans plus. À gauche quelques bonnes séquences, un fort joli but sorti de la patte de Raffidine Abdullah (2-0, 42e), une concentration de la ligne défensive indéfectible, un autre joli but signé Sofyan Chader (3-0, 60e) et ce score final (5-0). À droite, quelques signes d’agacement («Bon, on joue ou non?» est remontée une voix plaintive lausannoise depuis la pelouse à 1-0), une certaine facilité individuelle et dans la construction du jeu ainsi que la volonté globale finalement assez compréhensible de ne pas se tuer à la tâche.
Demeure donc ce constat, comme un doux refrain dont on ne se lasse pas. Certains matches de Challenge League peuvent être trop faciles pour Stade-Lausanne.
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