«Cancel culture»«C’est très archaïque de faire tomber une statue»
Le professeur Bertrand Tillier est convié par l’UNIL pour un cours en ligne sur ces figures qui tremblent de plus en plus sur leur socle. Un sujet historique d’une actualité brûlante.

La guerre des statues s’est encore intensifiée, l’ultime représentation de Franco en Espagne est tombée le 23 février; en Suisse, c’est le négociant contesté David de Pury qui a été maculé de peinture l’été dernier. Et même Michael Jackson n’y a pas échappé, déboulonné en 2019 de son socle de roi de la pop aux Pays-Bas, en Angleterre comme au Danemark dans la foulée de révélations sur ses penchants sexuels. Objet de mémoire, les statues sur la voie publique perdent de leur pouvoir hiératique. «Mais meurent-elles?» C’est la question que pose le professeur d’histoire contemporaine à la Sorbonne, Bertrand Tillier invité par l’Université de Lausanne.