Transport et semi-confinementCette fois, les passagers ne seront pas dédommagés
Contrairement au printemps, et malgré l’obligation de télétravail, la branche ne fera pas de geste financier.
Le semi-confinement actuel n’est pas comparable à celui du printemps 2020. C’est en tout cas ce qu’explique Alliance SwissPass, l’organisation de branche des transports publics, pour annoncer qu’en ce début d’année il n’y aura «pas d’adaptation des tarifs ni de mesures de souplesse en raison de l’obligation de télétravail». L’an dernier, un geste «représentant un montant total de 100 millions de francs» avait été consenti en faveur des titulaires d’abonnements annuels (15 jours offerts) et mensuels (15 francs ou 15% du prix).
Alliance SwissPass défend sa décision en rappelant trois éléments caractéristiques du premier semi-confinement: «l’offre des transports publics avait été réduite, le Conseil fédéral déconseillait d’emprunter les trains, bus, trams, bateaux et remontées mécaniques, et les restrictions étaient survenues de manière subite et inattendue». Cette fois, l’organisation annonce qu’il n’y aura pas de réduction de l’offre, qu’emprunter les transports publics n’est pas déconseillé et reste «sûr si l’on respecte le plan de protection». Elle estime aussi que «les nouvelles restrictions ne sont pas advenues par surprise» et que «les voyageurs connaissaient les risques, par exemple le télétravail obligatoire, au moment d’acheter leurs abonnements». Les pertes envisagées par les transporteurs, et chiffrées en milliards de francs, complètent l’argumentaire.
