Une chanson née en terre vaudoiseChanger ce monde en tentant le buzz planétaire
Ce vendredi matin, tous les réseaux sociaux vibrent au son du tube de l’été collectif et solidaire imaginé par le Vaudois Bob Arnedo et Collectiv’Planet.
La joie. C’est ce qui émane du projet «Changer ce monde». Elle illumine les visages de tous les artistes ou anonymes qui s’y sont engagés et se sont filmés dans des dizaines de vidéos à découvrir ce vendredi matin sur différents réseaux sociaux (YouTube, Facebook, Instagram, TikTok, etc.).
Enthousiasme et humanisme
Qu’ils soient de Lausanne ou de New York, de Nice ou de Nashville, de Londres ou de Tokyo, de Rio ou de Dakar, les participants rayonnent. Musiciens, chanteuses et chanteurs, danseuses et danseurs ont été positivement contaminés par l’enthousiasme humaniste de Bob Arnedo, à l’origine du projet.
«J’ai commencé à composer dans mon grenier une chanson qui serait comme une réponse à l’individualisme imposé par le confinement. Je cherchais des sonorités positives capables de redonner le sourire à ceux qui souffraient en silence»
Ce musicien et producteur vaudois, cofondateur du groupe Jazzorange qui a marqué les années 90 en fusionnant jazz et world music, n’a pas été indifférent à la détresse sociale et sanitaire suscitée par le coronavirus. Il a voulu réagir à sa manière. «Je ne pouvais pas rester les bras croisés. J’ai commencé à composer dans mon grenier une chanson qui serait comme une réponse à l’individualisme imposé par le confinement. Je cherchais des sonorités positives capables de redonner le sourire à ceux qui souffraient en silence.»
Un groupe aux accents planétaires
Il rassemble alors virtuellement les jeunes chanteuses et chanteurs du label associatif Swiss Artists Productions, dont il est le président, pour enregistrer «Changer ce monde» avec l’apport de musiciens aguerris, dont certains qu’il va chercher jusqu’au Sénégal pour la légèreté virtuose du «sebene», une série d’accords de guitare particuliers à la musique africaine. Tous acceptent de travailler bénévolement, convaincus que cette musique peut être un trait d’union et une réaction concrète à la tristesse ambiante.
«On ne pourra pas changer ce monde, c’est à nous de changer dans ce monde», rappelle Vincent Castelain, auteur des paroles de la chanson. C’est ainsi que Collectiv’Planet voit le jour, devenant un groupe aux accents planétaires grâce aux liens digitaux entre les artistes, mais l’aventure ne s’arrête pas là…
Buzz en réseaux
Taoufik Guedri, son ami musicien et associé, lui parle alors de sa nièce Myriam Gadri, danseuse née à Lausanne mais travaillant à New York, qui pourrait réaliser une chorégraphie. Immédiatement séduite par la musique, la jeune femme accepte et propose de demander à des collègues danseuses et danseurs d’interpréter la chorégraphie, d’y mettre leur grain de sel et de se filmer pour créer le buzz à travers les réseaux sociaux.
«J’ai contacté une centaine de personnes et presque toutes m’ont répondu positivement. Parmi elles se trouvent des personnalités comme Zonya Love, chanteuse et actrice principale de la nouvelle version de «Sister Act» qui se joue cet automne à Broadway»
«J’ai contacté une centaine de personnes et presque toutes m’ont répondu positivement, s’enthousiasme Myriam Gadri. Parmi elles se trouvent des personnalités comme Zonya Love, chanteuse et actrice principale de la nouvelle version de «Sister Act» qui se joue cet automne à Broadway et qui chante aussi dans les deux versions française et anglaise du single «Changer ce monde». Il y a aussi Diana et Ace Young, finalistes d’«American Idol» (Nouvelle Star), ou des artistes qui ont dansé ou chanté avec Alicia Keys, Madonna ou Michael Jackson.»
Un voyage vers la joie
Aujourd’hui confinée dans son petit appartement new-yorkais, Myriam Gadri voit de sa fenêtre sa ville sombrer doucement entre violences raciales et coronavirus. Au pied de son immeuble, les sans-abri se multiplient et les agressions augmentent. «Je travaille actuellement sur mon propre projet qui évoque l’importance de la tolérance et de la solidarité entre les différentes cultures. Participer à «Changer ce monde» m’émeut et me donne de l’espoir pour demain. C’est vraiment un voyage vers la joie!»
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.