Chevroux ne vit pas uniquement autour du lac
Fier de son port qui sera prochainement rénové, le village broyard abrite aussi une foule de sociétés et d'animations.

Avec son port de plus de 1000 places, considéré comme le plus grand d'Europe en eaux fermées, ainsi que sa plage, le petit village de Chevroux (470 habitants recensés à la fin de 2017 selon les statistiques cantonales) fait souvent les gros titres des médias. Mais il serait faux de considérer que la vie de cette petite commune du district Broye-Vully ne tourne qu'autour de son accès au lac. Les luttes des agriculteurs contre les dégâts causés par les sangliers de la Grande Cariçaie toute proche ou les combats municipaux pour le maintien de l'école sont également souvent à l'honneur. En cette journée ensoleillée de septembre, l'animation se concentre d'ailleurs sur le préau, où nombre de mamans attendent le retour de leurs écoliers, partis pour la journée en balade en bateau de la LNM jusqu'à Neuchâtel, grâce à l'aide de la Commune.
«Franchement, on peut difficilement rêver mieux comme cadre d'enseignement, glissent les maîtresses. On est à deux pas du lac, trois de la forêt et la cour est parfaite avec sa place de jeu et son terrain de football synthétique.» Outre le financement de cette sortie annuelle, la Municipalité offre aussi volontiers la collation de Noël ou le repas quand les élèves procèdent au «coup de balai».
«On recherchait un petit village et on est tombés amoureux de Chevroux», glisse Sylvie Rauch, qui vit ici depuis un peu plus d'une année. Tout juste descendue de son paddle, elle vient rechercher sa fille et croise Nadine Liechti, également installée depuis peu dans une localité qui a connu une forte poussée démographique ces dernières années. «Ici, tout le monde se salue.»
Et même si la commune n'est pas grande, diverses associations animent la vie du village, comme les sociétés de tir, de Jeunesse, le chœur mixte, le Cercle de la voile, le club de pétanque ou celui de football avec les villages voisins. «Nous avons aussi la chance d'abriter trois restaurants de qualité et un petit magasin en été, ce qui est souvent bien pratique», ajoute Mélanie Bonny.
Une situation économique enviée que les Chevrotins peuvent maintenir grâce à la manne des retombées touristiques de leur accès au lac. Ainsi, en cet été indien, une visite sur les rives s'impose également. Et sur la place de pétanque, la partie lancée entre Andreas Zumbrunnen et sa fille Katrin donne l'impression d'un air de prolongation des vacances. «Je viens à Chevroux depuis 25 ans et y réside depuis plus de 10 ans. J'adore la tranquillité et la nature à proximité mais, comme ancien professionnel du tourisme, je trouve qu'il manque parfois un peu de vision dans les investissements», glisse celui qui a œuvré de longues années pour la station de Gstaad.
Ainsi, alors que Chevroux s'apprête à investir plus de 11 millions de francs dans le renouvellement de ses installations portuaires, l'Alémanique aurait bien vu l'aménagement d'un restaurant avec vue directe sur le lac, comme c'est le cas à Portalban ou à Cheyres. Au contraire, c'est le bloc des sanitaires qui sera restauré et bouchera toujours la vue sur ce paradis. Un investissement décrit «dans la masse plutôt que dans la qualité».
Cet accès lacustre, c'est justement le gagne-pain d'Alexandre Bonny, en train de traiter les abords de son chantier naval contre les mauvaises herbes. «Même si on vit une année catastrophique au niveau de la pêche, cela ne m'arrive jamais de partir travailler en traînant les pieds», glisse celui qui est également pêcheur professionnel. En ce début septembre, la saison touche toutefois à sa fin et il faut commencer à préparer l'hivernage des bateaux, qui se prolongera jusqu'en novembre. «Vu le chantier du port prévu cet hiver, il faudra vider les huit premiers pontons», glisse-t-il tout en manœuvrant l'imposant bateau Bonita de ses clients zougois Richard et Romy De Bœr.
D'ailleurs, sur la plage, les estivants sont désormais nettement moins nombreux, pour le plus grand plaisir de la Payernoise Cosette Tappy, tout juste sortie d'une eau encore à 23 degrés. «J'ai grandi à Chevroux et j'y reviens dès que je peux, lâche-t-elle en guise de conclusion. En été pour profiter de la plage, mais aussi en hiver pour marcher le long du lac. Cela me ressource.»
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