Étude scientifiqueChez les primates, il n’y a pas de discrimination liée au genre
À la lumière de ses années de recherches sur les bonobos et les chimpanzés, l’éthologue et primatologue Frans de Waal décortique ce qu’il appelle la «variabilité des genres». Et plaide pour l’acceptation des différences, une clé vers plus d’égalité, dit-il.

Bonobo (Pan paniscus) mâle et femelle copulant, Lola ya Bonobo Sanctuary, dans la République démocratique du Congo.
Keystone/Cyril Ruoso
Pour Frans de Waal, les choses sont (relativement) simples: les préférences et les comportements genrés ne sont pas que des constructions sociales et culturelles, mais ont également une composante biologique. Cette certitude se fonde sur ses plus de cinquante ans d’observation des grands singes, plus spécifiquement les bonobos et les chimpanzés, avec qui l’humain partage plus de 96% de son patrimoine génétique.