Le bon article à Roland-GarrosChristian Despont honoré pour un sujet publié dans notre journal
Le journaliste romand a décroché le prestigieux Prix Denis-Lalanne, qui récompense le meilleur article de langue française publié pendant la quinzaine du tournoi de tennis parisien.

En tennis, les Suisses ne sont pas seulement épatants sur les courts. Ils le sont également dans les salles de presse, et plus particulièrement dans celle du tournoi du Grand-Chelem de Roland-Garros.
Ce vendredi, pour la troisième année consécutive, le Prix Denis-Lalanne, qui récompense le meilleur article de langue française rédigé durant la quinzaine parisienne de 2020, a été décerné à un journaliste helvétique. Ancien rédacteur en chef de Sport-Center, aujourd’hui journaliste à «Watson», Christian Despont a été récompensé pour la qualité d’un article consacré aux brailleurs de la brique pilée publié le 30 septembre dans les colonnes de «24 heures».
À lire: l’article de Christian Despont primé à Roland-Garros
Dans son texte intitulé «Ils hurlent mais ne tolèrent aucun bruit. Pourquoi?» le Vaudois s’est interrogé sur l’étrange attitude de ces athlètes qui ne cessent de couiner en frappant la balle et qui revendiquent le silence. Il avait notamment écrit: «La gestion du bruit est une vieille logomachie du tennis, mais il est cocasse d’observer ces joueurs qui, dans les douze hectares inoccupés de Roland-Garros, s’effarouchent d’une chaise qui grince, ou s’interrompent parce que Nelson Monfort pérore à mots couverts, mais dans le même temps, ne prêtent aucune attention aux grognements belliqueux de leurs congénères.»
Un deuxième sacre consécutif
Ce jour-là, il n’avait pas prévu de passer des heures à martyriser ses phalanges sur son clavier et à structurer sa pensée face à l’écran. Ce jour-là, il s’était rendu à la Porte d’Auteuil pour recevoir son premier Prix Denis-Lalanne suite à une publication dans «Le Matin Dimanche». Il s’agissait de la deuxième palme décernée en deux ans à un journaliste romand après celle attribuée à Laurent Favre («Le Temps»). «Lorsque j’avais appelé le bureau, se souvient-il, on m’avait dit de profiter de ma journée et on ne m’avait attribué un espace rachitique. Avec du recul, je crois que j’ai bien fait de négocier…»
‹‹Lorsqu’on m’a appelé, j’ai cru qu’il s’agissait d’une vanne d’un ancien collègue plutôt doué en matière d’imitations.››
Mais il n’avait pas imaginé, même pas une seconde, que son écrit dont l’inspiration a été puisée dans le bruit diffusé par les téléviseurs de la salle de presse allait lui permettre de se parer d’une prestigieuse deuxième couronne. «Lorsque Claude Lelouch et Alain Duhamel m’ont appelé pour me communiquer la nouvelle, j’ai cru qu’il s’agissait d’une vanne d’un ancien collègue plutôt doué en imitations. J’étais à deux doigts de lui dire que je l’avais reconnu lorsque j’ai été habité par un doute»
Et qu’il comprend qu’il était bel et bien le lauréat de la neuvième édition d’un prix créé pour louer le meilleur article en langue française sur les Internationaux de France.
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