Les vedettes sont de retourChristophe Maé à l’Arena, une envie de feu de camp
Dimanche, la salle de Cointrin s’ouvrait pour la première fois au public depuis mars 2020 et l’arrivée du Covid. «Merci d’avoir patienté» déclarait d’entrée le petit gars à la voix bondissante, ce showman consommé, devant 4500 spectateurs.
Christophe Maé en concert à l’Arena de Genève, dimanche 17 octobre. Pour la première fois depuis mars 2020, la salle de Cointrin avait ouvert ses portes.
Comment reconnaître les plus grands fans de Christophe Maé? Était-ce cette femme qui chantait tous, absolument tous les textes, fort quand l’artiste y mettait toute sa puissance, doucement quand il susurrait? Ou cette autre spectatrice, les bras levés, lançant des baisers dans le vide avant de pencher la tête en fermant les yeux comme pour recevoir une caresse…
Il y a quelque chose d’infiniment touchant dans les gestes intimes de ces personnes, perdues au milieu de la foule, heureuses de se laisser prendre par le déroulé millimétré des chansons, les mots sympathiques, les saluts, jusqu’aux adieux finaux.
Autour d’un brasero
Christophe Maé, dans sa revue multicolore, ce sont huit musiciens émergeant d’une roulotte pour l’accompagner, 4500 spectateurs des parterres aux gradins. Dimanche 17 octobre, Maé est revenu le premier dans cette Arena fermée depuis mars 2020. Il dit: «Merci d’avoir patienté.» Ajoute: «J’avais ce brasero qui traînait chez moi depuis un an et demi.»
Posé au centre d’un cercle dessinant l’arène d’un cirque, le brasero s’enflamme. On baisse les lumières, pour ne garder que quelques ampoules de bal champêtre. L’équipage se pose autour du feu. Maé donne le La, gratte sa guitare. Le reste suit doucement.
Dimanche 17 octobre, Arena de Genève: Christophe Maé descend saluer les spectateurs assis au parterre.
Plus tard, il faudra bien revenir au grand show, envoyer l’électricité, le saxophone, les claviers. Il y a même une violoniste choriste, Marielle De Rocca Serra, épigone d’André Rieu. On repère l’épatant Amen Viana, guitariste togolais, pilier du band avec le bassiste Clément Aubert, fidèle parmi les fidèles du chanteur.
Chaque musicien, d’une manière ou d’une autre, aura droit au titre de «plus belle rencontre artistique». Maé les présente, leur laisse jouer abondamment leurs parties solos. À la fin, on écoutera le candidat local à «The Voice»: comme à la télé en 2020, Antony Trice, de Baulmes, canton de Vaud, reprend «Casting». La ballade traite des difficiles premiers pas dans le showbiz vus par Christophe Maé. Quinze après le premier succès, désormais au zénith de la société du spectacle, le petit gars à la voix bondissante garde son «naturel».
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