Coronavirus en SuisseCoordination insuffisante entre armée et PC durant la 1ère vague
Un rapport du Contrôle des finances indique que la coordination entre l’armée, la protection civile et le service civil n’est pas exempte de tout reproche.

L’engagement de l’armée, de la protection civile et des civilistes durant la première vague de la pandémie de Covid-19 n’est pas exempt de tout reproche. La coordination au niveau fédéral a été insuffisante, selon un rapport du Contrôle des finances. La Confédération doit mieux anticiper la prochaine crise.
Le Conseil fédéral a engagé l’armée, le service civil et pour la première fois la protection civile (PC) durant la pandémie. Au total, plus de 800’000 jours de service ont été accomplis entre mars 2020 et mai 2021.
Déléguer au privé
Au fur et à mesure que la pandémie se prolongeait, la PC a assumé des tâches supplémentaires et planifiables sur le long terme, par exemple pour soutenir la vaccination dans les cantons. Ces activités auraient aussi pu être assurées par des acteurs privés, estime le CDF. De même, lors de la première vague, l’armée a assumé des tâches qui auraient pu être partiellement confiées à la PC ou à des privés.
Enfin, il n’y avait pas d’informations fiables sur la situation sur le terrain pendant la première vague, critique encore le contrôleur fédéral. En raison de l’incertitude qui régnait, les engagements ont finalement été autorisés de manière généreuse. Si la situation s’était aggravée et si les moyens disponibles n’avaient plus suffi, cela aurait pu devenir problématique.
Accord contraignant
Lors de la deuxième vague, la coordination entre l’armée et le service civil et l’examen des demandes se sont améliorés. Et le CDF de noter avec satisfaction que l’engagement de l’armée a alors été délibérément et nettement réduit.
La coopération entre le Département de la défense et le Département de l’économie devrait faire l’objet d’un accord contraignant, réclame le CDF. La Suisse doit être mieux préparée en vue de futures catastrophes et des situations d’urgence.
Le rôle des civilistes lors d’une pandémie ou d’une crise serait aussi à clarifier, constate encore le CDF. Ils pourraient par exemple prendre le relais quand les engagements de l’armée ou de la PC se terminent. Le Conseil fédéral prévoit d’ailleurs de les obliger à accomplir une partie de leur service au sein de la PC. Cela permettrait de répondre aux problèmes de sous-effectif.
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