Le budget de La Tour-de-PeilzCovid ou pas, la droite ne donnera rien à l’Asloca
Au moment du vote des prévisions financières 2021, droite et gauche se sont affrontés sur les mêmes sujets que l’an dernier, soit l’Association suisse des locataires et Dring Dring.

À Vevey, les élus passent de longues heures à batailler sur le budget de leur ville. À La Tour-de-Peilz en revanche, l’exercice passe souvent sans remarque. À quelques exceptions près, qui donnent l’impression de revivre d’une année à l’autre la même soirée. Ainsi, lors de la dernière séance du Conseil, les discussions ont touché essentiellement aux mêmes points qu’en 2019, à savoir l’Asloca et Dring Dring.
«Je continuerai à intervenir à chaque fois pour remettre la subvention à l’Asloca», a martelé Jean-Yves Schmidhauser (PS). Déjà l’an dernier, la gauche avait tenté de remettre au budget une subvention de 5000 fr., qui existait il y a quelques années, mais qui avait été supprimée. «Il serait logique d’accorder une subvention, car l’association fait un travail remarquable, notamment pour les commerçants en négociant les accords tripartites», a souligné Jean-Yves Schmidhauser. Ces accords permettent à l’État de participer aux loyers de commerçants durement touchés par le Covid, pour autant que le propriétaire soit lui aussi d’accord de faire un geste.
En 2019, ces 5000 fr. avaient presque passé la rampe, avant d’échouer au recomptage. Cette année, le vote a été compact et le refus de la droite majoritaire l’a emporté.
Pas un centime de plus pour Dring Dring
Comme l’an dernier, la gauche a ensuite tenté d’augmenter de 3000 à 10’000 fr. la subvention à Dring Dring, service qui livre leurs courses par vélos aux habitants de la Riviera, et dont la moitié des bénéficiaires sont des seniors. Là aussi, l’argument du Covid a été brandi: «On ne pouvait pas prévoir la situation sanitaire et à quel point ce service allait être important dans ces circonstances, a plaidé Paul Castelain (Les Verts). Les courses pour des résidents de La Tour-de-Peilz représentent 30% des livraisons de Dring Dring, mais la subvention de la Ville n’est que de 11% par rapport aux apports des autres Communes. À force que ces courses soient déficitaires pour Dring Dring, il y a un risque que ce service ne soit plus effectué sur notre territoire, alors que les Boélands en ont fortement besoin.»
Cette démonstration a fait monter la moutarde au nez de Patrice Wenger (PLR): «Si on refuse, on est les méchants! C’est grave, ce chantage de nous exclure, alors pourquoi on leur donnerait?» Paul Castelain a eu beau expliquer qu’un retrait de la prestation n’était pas à l’ordre du jour, Dring Dring ne recevra pas davantage cette année non plus.
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