Le Mont-sur-LausanneCraignant une pollution, des élues font feu sur le tir au pigeon
La Municipalité du Mont a été interpellée sur les activités d’un stand de tir sportif, dont les déchets jonchent le sol.

Une demi-douzaine de seaux remplis de disques d’argile. C’est le cadeau reçu lundi soir par la Municipalité du Mont-sur-Lausanne. Les donatrices tenaient, par ce geste, à montrer l’étendue des déchets découverts dans les bois à proximité du site du Châtaigner. C’est que des activités de tir au pigeon s’y déroulent depuis des lustres. Pour ce groupe d’élues du Mont citoyen, le site n’est probablement pas débarrassé de ces déchets et fait craindre une pollution du cours d’eau situé en contrebas.

«Nous animons un groupe Valorisation une fois par mois, qui consiste à ramasser des déchets dans la commune», explique la conseillère communale Brigitte Besson. C’est dans le cadre d’une opération au Châtaigner qu’elle et trois autres élues ont découvert ces disques orange fluo jonchant le sol. «L’utilisation de munition à grenaille et des cibles disques en argile provoquent des pollutions diffuses à grande échelle sur l’ensemble du secteur», soupçonnent les quatre élues dans le texte de l’interpellation adressée à la Municipalité.
Bitume et plomb
Certes, la pollution n’est pas avérée. Reste qu’une étude demandée en 2015 par l’Office fédéral de l’environnement évoque des problèmes liés aux matériaux utilisés pour la fabrication des disques d’argile, qui ont pu contenir du bitume jusqu’à une époque récente, ainsi que le plomb contenu dans la munition. Un petit secteur a d’ailleurs été cadastré comme zone polluée. Mais cela correspond-il à la réalité? La Municipalité devra se saisir du dossier.

Le Municipal en charge du Patrimoine, Olivier Descloux, a promis une réponse complète pour la prochaine séance du Conseil communal. Au téléphone, il se dit conscient de l’évolution des sensibilités écologiques et évoque une situation complexe, qui n’implique pas que la commune, mais aussi le Canton et le club de tir concerné. «Il faudra mettre tout le monde autour d’une table pour trouver une solution viable pour tous», dit-il.
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