Crise sanitaire, écologie et digitalisation
Mathias Paquier souligne des aspects positifs à retenir de la crise du coronavirus.
En quelques semaines seulement, l'eau des canaux de Venise est redevenue limpide. L'Himalaya est visible depuis l'Inde, à 200 km de là, pour la première fois depuis trente ans. Des animaux sauvages se sont même réapproprié certains sites délaissés par les touristes. Mais le confinement de la moitié de l'humanité est-elle la seule issue possible pour permettre à notre planète d'enfin souffler un peu?
Une chose est certaine, la crise sanitaire actuelle et notre façon de l'appréhender, tout comme son impact positif sur l'environnement, doivent nous faire réfléchir à notre manière de – moins et mieux – consommer, de travailler ou encore de nous déplacer. À ce titre, le retour des trains de nuit comme option aux vols régionaux européens serait, par exemple, une mesure pragmatique et relativement aisée à mettre en place pour nos gouvernements.
«L'être humain a une nouvelle fois démontré son extraordinaire capacité à rapidement s'adapter à une nouvelle situation»
Si le confinement dû à la pandémie du Covid-19 s'est soldé pour beaucoup par un lourd tribut, force est de constater que l'être humain a une nouvelle fois démontré son extraordinaire capacité à rapidement s'adapter à une nouvelle situation. Après quelques jours de confinement, nous avons non seulement compris les bienfaits du commerce local et de la mobilité douce, mais également ceux de la digitalisation de notre société.
Avant le mois de mars, personne n'avait entendu parler de «skypéro» et très peu d'entreprises avaient recours au télétravail, une pratique qui présente pourtant de nombreux avantages, dont celui d'un excellent bilan carbone. Que ce soit au niveau privé ou professionnel, nous avons néanmoins su nous adapter, notamment et largement grâce à l'aide de technologies qui n'existaient pas quinze ans auparavant. Mais les Skype, FaceTime ou autre Zoom ne sont que la pointe de l'iceberg des solutions numériques qui nous ont permis de garder des contacts sociaux avec nos proches ou de continuer à travailler depuis notre salon.
Le potentiel des technologies numériques
Forcés à fermer leurs enseignes physiques, nombre de petits commerçants se sont tournés vers la vente en ligne ou la livraison à domicile. Les marchés à la ferme se sont multipliés et l'exemple du récent succès de la start-up genevoise MagicTomato, qui propose des produits locaux livrés le jour même, est révélateur du potentiel des technologies numériques pour le commerce de proximité. De leur côté, Qoqa et des sections régionales de la Jeune Chambre internationale ont créé des plateformes visant à soutenir les commerçants locaux en leur permettant de proposer des bons-cadeaux ou de lever des fonds.
S'il y a une chose positive à retenir de la crise du coronavirus, en plus du magnifique élan de solidarité qu'elle a engendré, c'est que nous pouvons vivre différemment et que cela peut avoir un effet positif et à court terme sur notre planète.
À nous, désormais, d'en tirer les enseignements et, aidés par les technologies numériques notamment, de nous mettre à agir et à consommer de façon plus responsable.
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.
Cet article a été automatiquement importé de notre ancien système de gestion de contenu vers notre nouveau site web. Il est possible qu'il comporte quelques erreurs de mise en page. Veuillez nous signaler toute erreur à community-feedback@tamedia.ch. Nous vous remercions de votre compréhension et votre collaboration.