Guerre en Ukraine (direct)Le Canada va livrer 4 chars Leopard à l’Ukraine
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Le Conseil de l’Europe a exigé jeudi à l’unanimité la création d’un tribunal international spécial afin de poursuivre les dirigeants russes, mais aussi bélarusses, désignés comme responsables de la guerre en Ukraine.
Par 100 voix pour et une abstention, les représentants des 46 Etats membres ont adopté une résolution visant, sans les désigner nommément, les dirigeants civils et militaires qui ont «planifié, préparé, lancé ou exécuté» l’agression contre l’Ukraine.
«Sans leur décision de livrer cette guerre d’agression contre l’Ukraine, les exactions, les destructions, les morts et les dégâts qui en découlent ne se seraient pas produits», a estimé l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) réunie à Strasbourg.
L’APCE appelle les Etats membres du Conseil à mettre en place ce tribunal spécial avec le soutien d’autant d’Etats et d’organisations internationales que possible, notamment l’Assemblée générale des Nations unies.
Elle attend du sommet des chefs d’Etats et de gouvernements du Conseil de l’Europe, en mai à Reykjavik, «un soutien politique» à ce projet.
Le Conseil de l’Europe réunit davantage de pays que l’Union européenne, y compris d’anciennes Républiques soviétiques comme la Moldavie, l’Arménie et l’Azerbaïjan.

Le Parlement européen, qui représente les 27 Etats membres de l’UE, a adopté la semaine dernière un texte similaire par 472 voix (19 contre, 33 abstentions).
La Cour pénale internationale (CPI), dont le siège est à La Haye, n’est compétente que pour les crimes de guerre et contre l’humanité et non pour le «crime d’agression», car Moscou, Minsk et Kiev ne sont pas signataires du traité ayant institué la Cour.
La résolution souligne par ailleurs que certains des actes commis par la Russie en Ukraine contre des civils, notamment des meurtres et des déplacements forcés d’enfants en vue de leur russification, «pourraient tomber sous» la définition du «génocide» au sens de la convention internationale de 1948.
Alors que l’APCE se réunissait, des manifestants étaient rassemblés sur le parvis du Conseil de l’Europe en soutien à l’Ukraine, autour d’une ambulance criblée de balles en provenance de la ligne de front.
«L’espérance de vie d’une ambulance comme celle-ci, en Ukraine, est de quelques jours à quelques semaines. Ce sont les premières cibles d’attaques de notre ennemi qui ne se soucie que peu des vies humaines», a dénoncé Ivanna Pinyak, membre de l’association Promoukraina, qui organisait la manifestation.
Le Canada va livrer quatre chars Leopard 2 à l’Ukraine pour l’aider à combattre l’invasion russe, a annoncé jeudi la ministre de la Défense, au lendemain d’une annonce similaire par plusieurs pays occidentaux après des semaines de tergiversations.
«Ces quatre chars sont prêts au combat et seront déployés dans les semaines à venir», a déclaré Anita Anand lors d’une conférence de presse précisant que le nombre de chars livrés pourrait «augmenter» à l’avenir.
Washington et Berlin avaient annoncé mercredi le transfert de dizaines de chars lourds à Kiev, une décision inédite en onze mois de guerre.
Tout de suite après ces annonces, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait appelé à fournir ces blindés le plus vite possible, son ministère de la Défense avertissant que les troupes russes, «en supériorité numérique», «intensifiaient» les combats dans l’est de l’Ukraine.

Selon des experts, la crainte d’une escalade militaire avec Moscou était pour beaucoup dans les hésitations du camp occidental à fournir des chars lourds à Kiev, mais la ministre canadienne a estimé jeudi que «la réalité de cette guerre avait changé» et que les alliés de l’Ukraine «devaient montrer leur unité».
«Ces véhicules fortement blindés et hautement protégés offrent aux soldats un avantage tactique sur le champ de bataille grâce à leur excellente mobilité, leur puissance de feu et leur résistance», a expliqué Anita Anand, qui a dit espérer qu’ils puissent «permettre à l’Ukraine de libérer une plus grande partie de son territoire».
Ottawa fournira également à Kiev des formateurs, des pièces de rechange et des munitions.
Au total, le Canada possède actuellement 112 chars, dont 82 sont conçus spécifiquement pour le combat.
La justice russe a déclaré jeudi «indésirable» le média indépendant Meduza en Russie, entrouvrant la voie à des poursuites pénales contre ses journalistes, un nouvel épisode de la répression qui vise la société civile dans le pays.
Meduza, populaire journal en langue russe en ligne basé en Lettonie pour échapper à la censure, a été lancé en mars 2014. Depuis près d’un an, ses articles critiquent largement l’opération militaire russe en Ukraine et la répression envers la société civile russe.
La Parquet a expliqué jeudi dans un communiqué avoir «établi que son activité représente une menace pour les fondements de l’ordre constitutionnel et de la sécurité de la Russie».
En avril 2021, le ministère russe de la Justice avait déjà classé Meduza «agent de l’étranger», un sigle infamant qui complique son travail.

La décision annoncée jeudi interdit, elle, de facto l’existence du média en Russie.
«Le pouvoir russe a peur de la vérité, a peur que de plus en plus de gens en Russie apprennent la vérité sur ce qui se passe», a dénoncé le rédacteur en chef de la chaîne d’opposition Dojd, Tikhon Dziadko, dont le média a également quitté le pays.
En Russie, toute participation à des activités d’un média déclaré «indésirable» est passible d’une peine allant jusqu’à 4 ans de prison pour les journalistes et jusqu’à 6 ans de prison pour ses organisateurs.
Même la publication des articles de Meduza sur les réseaux sociaux par des internautes peut potentiellement être vue comme une «participation» à ses activités et peut entraîner des poursuites judiciaires.
Depuis le début de l’offensive des troupes russes en Ukraine et l’adoption de lois interdisant toute parole critique, plusieurs médias indépendants russes ont été obligés de suspendre leurs activités ou quitter le pays.
Au moins 11 personnes ont été tuées et 11 autres blessées jeudi dans les nouvelles frappes russes d’ampleur en Ukraine ayant visé notamment des installations énergétiques, ont annoncé les services de secours ukrainiens.

«Onze personnes ont été blessées et, malheureusement, 11 autres sont décédées», a déclaré à la télévision ukrainienne le porte-parole des secours, Oleksandre Khorounejy. Il a précisé que 11 régions avaient été touchées au total.
Un complice présumé d’un agent des services de renseignement allemands arrêté juste avant Noël et soupçonné d’être un espion russe a été interpellé dimanche, a annoncé jeudi le parquet fédéral allemand.
Arthur E., un ressortissant allemand, «a livré des informations aux services secrets en Russie» fournies par Carsten L., un agent des services fédéraux de renseignement allemands (BND) interpellé il y a un peu plus d’un mois, a ajouté le parquet fédéral de Karlsruhe (ouest), dans un communiqué.
Contrairement à Carsten L., Arthur E. n’est pas un agent des services de renseignement allemands, a-t-il précisé.

L’interpellation de Carsten L. le 22 décembre en Allemagne avait fait les gros titres des journaux, alors que l’invasion russe de l’Ukraine a accru les menaces d’espionnage dans le pays. Très peu de détails avaient cependant filtré sur les informations fournies par ce dernier à Moscou.
Dans son communiqué, le parquet fédéral indique également que Arthur L. a été interpellé à l’aéroport de Munich (Sud) alors qu’il revenait des États-Unis. «L’enquête a été faite en étroite collaboration avec les services secrets allemands (BND) et avec le soutien du FBI américain», écrit-il.
Arrêté dimanche, Arthur L. a été présenté lundi à un juge et placé en détention provisoire.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, les activités d’espionnage russes en Allemagne ont pris une ampleur rarement égalée ces dernières années, ont souligné les services de sécurité allemands qui ont régulièrement mis en garde contre cette menace.
Ni la France, ni aucun de ses partenaires, ne sont en guerre contre la Russie, a souligné jeudi le ministère français des Affaires étrangères, récusant les propos tenus par Moscou après la décision occidentale d’envoyer des chars lourds à Kiev.
Le Kremlin a dénoncé «l’engagement direct» des Occidentaux dans le conflit avec cette livraison annoncée de chars allemands et américains. Cette mise au point intervient également après les déclarations de la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock qui a dit: «Nous combattons dans une guerre contre la Russie et non entre nous».
«Nous répondons très clairement que nous ne sommes pas en guerre avec la Russie et aucun de nos partenaires ne l’est», a déclaré la porte-parole du Quai d’Orsay Anne-Claire Legendre, lors d’un point de presse.
«La livraison d’équipements militaires dans le cadre de l’exercice de sa légitime défense (...) ne constitue pas une co-belligérance», a-t-elle précisé. «Nous démentons ces propos tenus par le Kremlin».

L’Allemagne a donné son accord pour l’envoi de chars lourds Leopard 2 à l’Ukraine, un feu vert qu’attendaient notamment la Norvège et la Pologne, qui ont dans la foulée annoncé envoyer de tels blindés à Kiev.
Le président américain Joe Biden a, lui, annoncé que les Etats-Unis allaient fournir 31 chars Abrams à Kiev.
Plusieurs chancelleries occidentales ont insisté sur le caractère défensif selon elles de ces chars, pour désamorcer la colère de Moscou.
Ces livraisons et l’aide militaire s’inscrivent dans le cadre «de l’engagement de pays à travers le monde, menés par les Etats-Unis, à aider l’Ukraine à défendre sa souveraineté et son intégrité territoriale (...). Il ne s’agit pas d’une menace offensive contre la Russie», a notamment déclaré Joe Biden.
La maire (PS) de Paris Anne Hidalgo a souhaité jeudi la participation des athlètes russes, mais sous bannière neutre, aux jeux Olympiques de Paris en 2024, contrairement au président ukrainien Volodymyr Zelensky qui a demandé leur exclusion.
«Je pense que c’est un moment pour les sportifs et qu’il ne faut pas priver les athlètes de leur compétition. Mais je pense et je plaide, comme une grande partie du mouvement sportif, pour qu’il n’y ait pas de délégation sous bannière russe», a expliqué sur France 2 Anne Hidalgo, qui préfèrerait voir les sportifs russes concourir «sous une bannière neutre», comme cela s’est déjà fait.

«Bien sûr que les Jeux interviennent dans un espace géopolitique. J’espère que la guerre en Ukraine sera derrière nous lorsque nous accueillerons les Jeux de Paris, qui seront quand même le premier grand moment de rencontre fraternelle très attendue, parce qu’après le Covid, après tout ce qu’on vient de vivre, il y a un besoin de se retrouver autour du sport», a-t-elle insisté.
Le dossier est politiquement sensible: mardi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exigé auprès de son homologue français Emmanuel Macron que les Russes soient d’ores et déjà bannis des prochains JO, dans moins de deux ans.
Mais le Comité international olympique (CIO) a dessiné mercredi une feuille de route pour les réintégrer dans le sport mondial.
«Aucun athlète ne devrait être interdit de compétition sur la seule base de son passeport», a réaffirmé dans un communiqué l’exécutif de l’instance olympique après avoir consulté des représentants des sportifs, fédérations internationales et comités nationaux olympiques.
Derrière cette proclamation de principe, une série de manoeuvres en coulisses ont été engagées à l’automne dernier pour ramener dans le giron de l’olympisme les Russes et Bélarusses, exclus de la plupart des compétitions internationales depuis l’invasion de l’Ukraine fin février 2022.
«Paris sera prête (...) en temps, en heure et dans les budgets», a par ailleurs assuré Mme Hidalgo, qui est également revenue sur la situation de travail illicites sur des chantiers olympiques qui ont été mis au jour lors de contrôles.
«On sait qu’il a y eu ici et là des dérives, des employeurs margoulins, parce que justement on a mis en place des éléments de détection», a-t-elle souligné.
«Il faut aller plus vite et d’ailleurs je peux vous dire que ces entreprises qui ont été attrapées la main dans le sac, elles vont vraiment payer leurs responsabilités très fortement, ce sont des infractions pénales», a insisté la maire de Paris.
La défense antiaérienne a abattu 47 des 55 missiles tirés jeudi par la Russie sur l’Ukraine, a annoncé le commandant en chef des forces armées ukrainiennes Valery Zaloujny.

La défense antiaérienne a «détruit 47 missiles de croisière dont 20 près de la capitale» Kiev, a-t-il dit sur Telegram. Au total, les Russes ont effectué 55 tirs de missiles depuis les airs et la mer, a ajouté Valery Zaloujny.
Le sécrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg a estimé mardi qu’il n’y avait «aucune indication» montrant que la Russie avait «changé ses objectifs» dans sa guerre contre l’Ukraine, lors d’une visite à Berlin.

Le chef de l’Otan a réaffirmé l’importance de fournir davantage d’armes lourdes à Kiev pour l’aider à repousser les forces russes, et s’est dit «confiant» qu’une solution sera «bientôt» trouvée sur la livraison des chars d’assaut réclamés par l’Ukraine.
La Suisse vient en aide à la population ukrainienne pour faire face à l’hiver. Couvertures, gants, pullovers: quelque 390 palettes chargées de vêtements issus du stock de l’armée ont été envoyées sur place.

Composé entre autres de 170’000 paires de gants, 40’000 paires de chaussettes et 2000 couvertures, le matériel concerné est parti mercredi du centre logistique de l’armée d'Othmarsingen (AG) et sera acheminé par camion, en trois jours, à Kiev, indique jeudi le Département de la défense (DDPS) dans un communiqué. La livraison est effectuée sous l'égide de la Direction du développement et de la coopération.
Les équipements seront remis à la protection civile ukrainienne qui les distribuera à la population. Des chauffages et des générateurs avaient déjà été envoyés en décembre. Ces livraisons, qui font partie d’une série de mesures de soutien prises par la Suisse, représentent un coût total de 180 millions de francs.
La cheffe de la diplomatie française est arrivée jeudi à Odessa, dans le sud-ouest de l’Ukraine, pour une visite destinée à afficher le soutien de la France à l’Ukraine à l’approche du premier anniversaire de l’invasion du pays par la Russie, a-t-elle annoncé dans un tweet.
«À Odessa! Pour marquer le soutien de la France à la souveraineté de l’#Ukraine, aujourd’hui comme hier», a twitté Catherine Colonna alors que deux sites énergétiques essentiels de la région d’Odessa ont été endommagés dans une nouvelle salve massive de missiles russes contre l'Ukraine jeudi matin.
L’Ukraine était la cible jeudi d’une nouvelle salve de missiles russes, qui a fait au moins un mort et provoqué des pannes de courant, au lendemain de la décision des Occidentaux de livrer des chars à l’armée ukrainienne.
Mercredi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait appelé à fournir les blindés le plus vite possible, son ministère de la Défense prévenant de son côté que les troupes russes, en supériorité numérique», «intensifiaient» les combats dans l’est de l’Ukraine.
Le Kremlin a quant à lui dénoncé «l’engagement direct» des Occidentaux dans le conflit avec la livraison annoncée, après bien des tergiversations, de chars allemands et américains.
Selon Kiev, la Russie a tiré jeudi une trentaine de missiles et lancé des dizaines de drones contre son voisin, notamment, comme c’est le cas depuis octobre, sur les installations énergétiques.
Un premier bilan fait état d’un mort et de deux blessés dans la capitale, a dit son maire, Vitali Klitschko.
On ignorait dans l’immédiat si l’homme de 55 ans tué l’avait été par l’impact d’un missile ou par des débris du projectile après qu’il a été abattu par la défense antiaérienne.
Au total, l’Ukraine a été visée par «plus de trente missiles» russes dans la matinée, a affirmé un porte-parole de l’armée de l’air. Dans la nuit, 24 drones Shahed de fabrication iranienne avaient déjà été abattus, selon les forces ukrainiennes.
Par précaution, des coupures d’électricité «d’urgence» ont été mises en place jeudi matin à Kiev et dans trois régions afin d’»éviter des dommages importants aux infrastructures électriques dans le cas où les missiles de l’ennemi atteindraient leurs cibles", a annoncé la compagnie d'électricité privée DTEK.
Dans la région d’Odessa (sud), «deux sites d’infrastructures énergétiques essentielles ont été endommagés», ont signalé les autorités locales.
Les précédentes frappes massives russes sur l’Ukraine remontaient au 14 janvier dernier.
Après une série de revers militaires sur le terrain à la fin de l’été et à l’automne, le Kremlin a commencé en octobre à régulièrement frapper les transformateurs et les centrales électriques de l’Ukraine, plongeant à chaque fois des millions de civils ukrainiens dans le noir et le froid.
«Engagement direct»
Cette nouvelle vague de bombardements intervient au lendemain du feu vert de Washington et de Berlin au transfert de dizaines de chars lourds à Kiev, une décision inédite en onze mois de guerre.
L’Allemagne compte livrer les Leopard 2 promis «fin mars, début avril», a à cet égard souligné jeudi son ministre de la Défense Boris Pistorius.
Volodymyr Zelensky a remercié les alliés de son pays, saluant une «étape importante pour la victoire finale».
Mais il a relevé que «la clé» du succès était désormais «la vitesse et le volume» des livraisons, Kiev réclamant des centaines de ces blindés pour entamer la reconquête des territoires sous occupation dans l’est et le sud.
Le président ukrainien a aussi demandé des avions de combats et des missiles de longue portée, autant d’armes que les Occidentaux refusent de fournir jusqu’ici, de peur de provoquer une escalade militaire.
D’ores et déjà, le Kremlin considère que la livraison de chars est la preuve de l'»engagement direct dans le conflit" des Occidentaux.
Et «nous voyons que (cet engagement) grandit», a relevé jeudi face à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
Pour l’Ukraine, l’obtention d’armements est vitale pour reprendre les territoires dont la Russie revendique l’annexion.
Chair à canon
D’autant que, sur le terrain, «les combats s’intensifient» dans l’est, a relevé mercredi soir la vice-ministre ukrainienne de la Défense Ganna Maliar.
Les forces russes y sont «en supériorité numérique», a-t-elle noté, citant la zone de Bakhmout, dont les troupes de Moscou tentent de s’emparer depuis plusieurs mois, mais aussi celle autour de Vougledar, une localité au sud-ouest de Donetsk.

La Russie a mobilisé depuis fin septembre des centaines de milliers de réservistes pour consolider ses positions sur le front.
Par ailleurs, l’Ukraine a admis mercredi avoir dû abandonner Soledar – au nord de Bakhmout -, dont les Russes revendiquaient la prise depuis une semaine.
Selon un sergent, qui répond au nom de guerre d'«Alkor», «la bataille a été rude" car les Ukrainiens étaient en infériorité numérique.
«Nous tirons, encore et encore mais, après cinq minutes, une nouvelle vague de 20 ennemis nous arrive dessus», dit-il. «Leur nombre est énorme. Ils utilisent leurs soldats comme de la chair à canon».
Selon l’Institute for the Study of War, la Russie semble multiplier les offensives sur la ligne de front pour «disperser» les forces ukrainiennes afin de «créer les conditions d’une opération offensive décisive», probablement dans l’Est ukrainien.
L’Allemagne compte livrer les chars Leopard 2 promis à l’Ukraine «fin mars, début avril», a déclaré jeudi le ministre de la Défense Boris Pistorius.

«Il est prévu que nous ayons la compagnie fin mars début avril» en Ukraine, a déclaré le ministre lors d’une visite aux troupes de la Bundeswehr en Saxe-Anhalt (est). La formation de soldats ukrainiens au maniement de blindés légers Marders débutera «d’ici fin janvier» en Allemagne et la formation sur les Leopard suivra «un peu plus tard», a-t-il ajouté.
Des coupures d’électricité «d’urgence» ont été déclenchées jeudi matin, à Kiev, et dans trois régions, sur fond d’attaques de missiles russes sur l’Ukraine, a annoncé la compagnie d’électricité privée DTEK.

«C’est une mesure de prévention qui permettra d’éviter des dommages importants aux infrastructures électriques si les missiles de l’ennemi atteignent leur but», a précisé le groupe, sur Telegram. Outre la capitale, les coupures sont en vigueur dans sa région ainsi que celles d’Odessa (sud) et de Dnipropetrovsk (centre-est), selon DTEK.
Le Kremlin a dénoncé jeudi «l’engagement direct» des Occidentaux dans le conflit en Ukraine, après l’annonce de la livraison de dizaines de chars européens et américains à Kiev.

«À Moscou, nous considérons cela comme un engagement direct dans le conflit et nous voyons que (cet engagement) grandit», a dit à la presse le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov.
Une personne a été tuée et deux autres blessées dans des frappes russes contre Kiev jeudi matin, a annoncé le maire de la capitale ukrainienne Vitali Klitschko.

«Nous avons des informations sur un mort et deux blessés» dans le quartier de Golosiïvsky, dans le sud de la ville, a-t-il écrit sur Telegram. De son côté, l’administration militaire de Kiev a précisé qu’il s’agissait de débris d’un missile abattu.
Deux sites énergétiques essentiels de la région d’Odessa (sud) ont été endommagés dans une nouvelle salve massive de missiles russes contre l’Ukraine, jeudi matin, ont annoncé les autorités locales.
«Deux sites d’infrastructures énergétiques cruciaux de la région d’Odessa ont été endommagés», a déclaré le chef de l’administration militaire du district d’Odessa, dans un communiqué. La frappe n’a pas fait de blessés, a-t-il précisé, appelant les habitants de la ville à rester dans les abris.
Une explosion a retenti à Kiev, jeudi matin, au moment d’une attaque massive de missiles russes sur l’Ukraine pendant laquelle «plus de quinze» projectiles tirés sur la capitale ont été abattus, ont annoncé les autorités.

«Une explosion à Kiev ! Restez dans les abris», a déclaré sur Telegram le maire de la capitale ukrainienne, Vitali Klitschko. De son côté, l’administration militaire de Kiev a fait état sur le même réseau social de «plus de quinze missiles de croisière» russes ayant visé cette ville, tout en ajoutant que la totalité d’entre eux avaient été abattus.
Une attaque de missiles était en cours jeudi matin contre l’Ukraine, visée par «plus de trente missiles russes», a indiqué le porte-parole de l’armée de l’air ukrainienne à la télévision.

«Six Tu-95 ont décollé de la région (russe) de Mourmansk et lancé des missiles. Nous attendons plus de 30 missiles» au total, a indiqué Iouri Ignat alors que des médias ont déjà rapporté des explosions dans plusieurs régions et des gouverneurs ont fait état du fonctionnement de la défense antiaérienne.
L’Ukraine a annoncé jeudi matin avoir abattu un ensemble de 24 drones kamikaze lancés par la Russie au cours de la nuit.

«Selon les données préliminaires, l’ennemi a utilisé 24 drones Shahed» de fabrication iranienne, a indiqué l’armée de l’air ukrainienne sur Telegram. «Tous les 24 ont été détruits» par les forces ukrainiennes, a-t-elle ajouté.
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