De la culture à petites dosesAppels au boycott de concerts de Rammstein en Suisse
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Musique Associations de défense des femmes et responsables politiques se mobilisent pour forcer l’annulation de concerts de Rammstein en Suisse après les accusations d’agressions sexuelles portées contre le chanteur du groupe de métal allemand.
La Jeunesse socialiste suisse (JS) a lancé jeudi soir une pétition pour faire annuler les concerts prévus les 17 et 18 juin dans la capitale helvétique, bien que les avocats de Till Tindemann – la voix et le parolier du groupe – démentent formellement les accusations portées par plusieurs jeunes femmes depuis le mois de mai. «Ces accusations d’agressions sexuelles doivent être prises au sérieux! La seule chose responsable à faire dans ce contexte, c’est annuler les concerts», estime Thomas Bruchez, vice-président de la JS. Vendredi à 14 h 30, la pétition avait recueilli plus de 3.600 signatures sur les 5.000 visées.
Les Femmes socialistes suisses, l’organisation féministe pour la paix cfd et l’ONG contre les violences infligées à des femmes Brava soutiennent également l’initiative. Dans les colonnes du tabloïd Blick de vendredi, le comité bernois du collectif de la grève féministe a exigé que l’organisateur renonce aux concerts et dit réfléchir à une possible action devant le stade du Wankdorf, où doivent se dérouler, à guichet fermé, les deux représentations.
L’affaire a débuté fin mai avec le témoignage d’une Irlandaise de 24 ans accusant le chanteur et parolier du groupe de l’avoir droguée et agressée sexuellement à l’issue d’un concert le même mois en Lituanie. En début de semaine, les organisateurs du concert en Suisse emboîtaient le pas à d'autres organisateurs, annonçant qu'il n'y aura pas de «Row Zero» aux concerts bernois. ATS
Théâtre Le Festival d’Avignon (5-25 juillet) a annoncé mercredi avoir déprogrammé pour raisons «logistiques» la création de Krystian Lupa, «Les Émigrants», emboitant le pas à la Comédie de Genève après des «incidents» et une «réaction violente» du metteur en scène avec ses équipes.
L’institution genevoise avait évoqué des «divergences sur la philosophie de travail entre la direction artistique du projet d’un côté et la direction générale et les équipes permanentes et temporaires de l’autre». Krystian Lupa a reconnu dans le journal Libération lundi «deux incidents» et une «réaction très violente à l’interruption inattendue de la traduction par la traductrice Agnieszka Zgieb – en privé une amie et une collaboratrice de longue date». «Je tiens à présenter officiellement mes excuses, cette fois-ci auprès de toutes les personnes en présence desquelles cela s’est produit», poursuivait-il dans le quotidien français.
Le Festival d’Avignon déprogramme à son tour sa création, après avoir «dialogué avec les théâtres partenaires de cette production, l’équipe artistique et technique du spectacle et le metteur en scène Krystian Lupa», indiquent les responsables de la manifestation dans un communiqué.
Une figure du théâtre européen
Grande figure du théâtre contemporain européen, habitué du Festival d’Avignon, Krystian Lupa est un des précurseurs de l’adaptation romanesque à la scène, utilisant la lenteur du récit pour sonder l’âme humaine. «Les Émigrants, est coproduite par la Comédie de Genève, le Festival d’Avignon, l’Odéon-Théâtre de l’Europe à Paris, Le Triennale di Milano, Le PCM/Cité du théâtre à Montpellier et le Maillon Théâtre de Strasbourg.
Né en Silésie en 1943, influencé par le peintre, réalisateur et homme de théâtre Tadeusz Kantor et par le cinéaste russe Andreï Tarkovski, Krystian Lupa s’est formé aux arts graphiques à l’Académie des Beaux-Arts de Cracovie. AFP
Départ Delphine Rivier quitte la direction des Musées de Pully. La directrice et la Municipalité ont décidé «d’un commun accord» de mettre fin à leur collaboration dès l’automne 2023, a annoncé mardi la Ville par la voie d’un communiqué de presse et la voix de son syndic, Gil Reichen. «Madame Rivier a décidé de donner une nouvelle orientation à sa carrière. Elle cessera toutefois son activité au sein de l’administration dès ce jour.» L’an dernier, un audit avait été mené et il devait conduire à des ajustements dans l’organisation. Ce processus avait débuté, avant d’être interrompu pour des questions de congé maladie. Il pourra donc se poursuivre et dessiner les contours futurs de la direction de l’institution.

La Ville a salué le travail accompli «avec compétence et efficacité durant les quinze années». «Durant cette période, Mme Rivier a largement fait évoluer les Musées de Pully, qui sont aujourd’hui des institutions muséales reconnues loin à la ronde, proposant des programmes de grande qualité artistique et culturelle.»
Engagée initialement pour diriger uniquement le Musée de Pully, Delphine Rivier chapeautait désormais aussi la villa romaine et le futur espace dédié à Ramuz. Une vingtaine de personnes, la plupart à temps partiel, «gravitent», aujourd’hui, autour de l’institution dont la fréquentation est passée de quelques centaines à plusieurs dizaines de milliers de visiteurs annuels. «Je m’en vais avec émotion et avec un bilan personnel très positif», confie l’intéressée, qui commencera une nouvelle aventure professionnelle sous peu, «dans une fonction très différente de celle que je quitte».
À Pully, la Veveysanne d’origine a réussi à propulser le musée communal sur la carte des institutions romandes dévolues à la défense de l’art et des artistes. «Quand je suis arrivée, l’existence du musée était menacée, il n’y avait qu’un seul poste de secrétariat. On m’a laissé la chance de développer un vrai projet. Aujourd’hui, je pars en laissant trois entités regroupées dans une même structure et une équipe aussi solide que professionnelle. Quinze années à la direction d’un musée, c’est long. Il faut que la suite de l’histoire puisse être écrite par quelqu’un d’autre, quelqu’un qui aura l’énergie que j’avais lorsque je suis arrivée à mon poste, à 32 ans. Je lui souhaite de garder d’aussi beaux souvenirs que ceux avec lesquels je m’en vais.» GCO
Exposition Le Rijksmuseum d’Amsterdam a baissé le rideau dimanche sur l’exposition évènement du maître néerlandais Johannes Vermeer, le «plus grand succès» du musée en termes d’affluence, avec quelque 650'000 visiteurs.
Depuis le 10 février, de longues files d’attente se formaient chaque jour pour admirer la plus grande rétrospective jamais dédiée au peintre du siècle d’or néerlandais: 28 toiles, soit la plupart de ses oeuvres.
«Bien que nous ayons soigneusement limité le nombre de visiteurs pour leur offrir la meilleure expérience possible, l’exposition Vermeer devient le plus grand succès de l’histoire» du musée, a déclaré le Rijksmuseum.
Quelque 650'000 visiteurs de 113 pays sont venus voir «La Laitière» ou encore «La Jeune Fille à la perle». Ces toiles ont été prêtées par des musées et collections à travers le monde, des Etats-Unis au Japon.
Pour ceux qui n’ont pas eu la chance d’assister à cette rétrospective: six tableaux resteront en place au musée à partir du 7 juin. «La fille au chapeau rouge» et «Jeune femme jouant du virginal» seront exposés dans la galerie d’honneur du musée avec quatre Vermeer du Rijksmuseum jusqu’au 10 octobre. ATS
Danse Olivier Glauser accède à la présidence du Conseil d’administration de la Fondation en faveur de l’art chorégraphique. Il a été nommé avec effet immédiat. Titulaire d’un master en systèmes de communication de l’EPFL et d’un MBA de la Harvard business school, Olivier Glauser préside actuellement Cellap Laboratoire SA au Mont-sur-Lausanne. Il faisait jusqu’à présent partie du Conseil d’administration de la Fondation en faveur de l’art chorégraphique. Président, il compte «exploiter le potentiel de la technologie et des médias numériques pour susciter l’intérêt du public de manière innovante».Son prédécesseur, l’avocat lausannois Stéphane Lagonico, occupait la présidence depuis 2014. Il a été nommé président d’honneur. ATS
Un label «Pully Culture» a été créé pour mettre en valeur la richesse culturelle de la ville vaudoise. Une journée «Pully Culture», pour la première fois organisée samedi, se déroulera également chaque année.

Pully compte cinq institutions culturelles: le Musée d’Art, l’ArchéoLab, L’Octogone, le Café-Théâtre de la Voirie et la Bibliothèque. Et une sixième va s’ajouter cette année avec l’ouverture de l’espace muséal consacré à l’écrivain C.F. Ramuz.
«Le logo Pully Culture et l’identité visuelle dédiée se trouveront désormais sur les supports de communication de ces entités. Il témoigne d’un engagement de la part de la Municipalité pour défendre et renforcer la culture à Pully», écrit celle-ci dans son communiqué.
Parallèlement, un événement annuel gratuit sera désormais proposé. La première édition samedi se décline entre balades culturelles, expositions, spectacles, performances, ateliers jeune public et visites guidées.
Carnet noir C'est par un twitt des coréalisateurs du film «Intouchables», Olivier Nakache et Éric Toledano, que l'information a été rendue publique: Philippe Pozzo di Borgo est décédé. homme d'affaires français, issu d'une famille de la noblesse corse, selon Wikipedia. Devenu tétraplégique en 1993, à la suite d'un accident de parapente, il a raconté son expérience et son retour à la vie dans un livre, «Le Second Souffle».
Son histoire, ainsi que sa relation avec son auxiliaire de vie, Abdel Yasmin Sellou, ont inspiré par la suite le film qui, depuis 2011, est classé parmi les long métrages les plus vus en France et les mieux exportés à l'international. «En acceptant que l'on adapte son histoire dans Intouchables il a changé notre vie et la vie de nombreuses personnes vulnérables et fragiles», réagissent les deux réalisateurs.
«Nous gardons l'image d'un homme courageux, digne, humble et combatif, poursuivent-ils. Son humour et son intelligence vont nous manquer. L'avoir côtoyé pendant toutes ces années fut un rare privilège. Nous tenterons de poursuivre l’ensemble de ses combats.»
«A jamais dans nos cœurs …», a twitté, de son côté, Omar Sy. GCO
Carnet noir: Il le disait, l’enfant de la DDASS abandonné par sa mère avant son 1er anniversaire et souffrant de la maladie des os de verre, avait choisi ce métier d'humoriste pour se «sentir mieux». Et sur les scènes de la francophonie, dont celle du Montreux Comedy Festival, Guillaume Bats était à l’aise. Mordant de lucidité, jamais méchant et toujours prompt à dézinguer de sa belle intelligence, les discriminations et les tabous. C’est dire si son décès soudain, jeudi, à l’âge de 36 ans, laisse le monde l’humour sans souffle.
Né à Reims, Guillaume Bats avait le sens de l’écriture humoristique efficace et savait ne pas prendre la scène en otage, tout en évoquant son handicap. «Vous vous doutez bien, lançait-il au public du Montreux Comedy en 2013, que si je penche à droite, ce n’est pas par conviction.» Cet art de dépasser l’apparence était aussi celui d’un véritable comédien. Dimanche 28 mai, dans un article consacré à l’arrivée d’autres humoristes souffrant d’un handicap, «Le Journal du Dimanche» citait volontiers Guillaume Bats, le premier à avoir ouvert la voie dans le milieu du stand-up.
Fort d’une marque de fabrique et de caractère: l’autodérision. Le trentenaire lui avait confié les pleins pouvoirs, ceux de faire rire et de soigner en faisant de la scène. «Je ne faisais plus rire les gens de moi, mais avec moi. Cela m’a donné de l’assurance. D’une certaine façon, la cour du lycée a été ma première scène. Comme je le dis dans mon premier spectacle: j’en avais marre qu’on rie de moi gratuitement, maintenant, je fais payer.».

S’il avait commencé à écrire des sketches au début des années 2000 alors qu’il étudiait à Paris, à La Sorbonne, Guillaume Bats a véritablement explosé, en 2011, avec cette génération qui a fait ses classes sur le plateau de «On n’demande qu’à en rire», émission animée par Laurent Ruquier. En 2018, il se lance dans son premier seul en scène «Hors Cadre», produit Jérémy Ferrari. Et c’est aussi avec ce dernier qu’il avait coécrit «Inchallah», son deuxième spectacle avec lequel il était en tournée au moment où la mort l’a rattrapé. C’est sa maison de production qui l’a annoncée vendredi, sans donner les causes de ce décès subit. FMI
Urbain La 3e édition de l'événement yverdonnois démarre ce vendredi dès 16h dans la cour de Sports 5, à Yverdon. Jusqu’à dimanche, le FYF organise des compétitions de skate, BMX, roller et trottinette freestyle, accompagnées d’un riche programme musical en soirées (électro et hip-hop, battles de rap). Un stand de tatouage et une caravane à piercing seront de la partie. Réalisation d’une fresque en graffiti pour les enfants le dimanche. Sur place, chaque vêtements vendu au nom du festival permettra d’offrir un repas à une personne dans le besoin en partenariat avec Caritas. FLA
Cinéma Le Zurich Film Festival se lance dans la programmation régulière de salles de cinéma. Sa société de marketing (Spoundation Motion Pictures) reprend en main un multiplexe situé dans le nouveau quartier zurichois de l’Europaallee, le long des voies ferrées. Ce dernier – dans lequel le festival projetait déjà des films – avait fait faillite en décembre.
Les projections régulières reprendront le 9 octobre seulement, après le festival, qui commence le 28 septembre.
Rebaptisé «Frame», le multiplexe proposera «du mainstream intelligent tel qu’Avatar ou James Bond, des films indépendants, d’auteur ainsi que des documentaires», le tout en version originale avec sous-titres, a détaillé mercredi aux médias Christian Jungen, directeur du ZFF. Et de rappeler que le site, proche du quartier nocturne de la Langstrasse, est très apprécié du jeune public. ATS
Littérature Reynald Freudiger remporte le Prix Bibliomedia 2023, décerné chaque année à un auteur ou une autrice de Suisse romande. L’écrivain est récompensé pour son roman «Vanité», paru en 2022 aux Editions de l’Aire.
«C’est un livre qu’on ne lâche pas et dont le déroulement est magnifiquement maîtrisé», annonce mercredi la fondation Bibliomedia. Chaque chapitre tourne autour d’un personnage différent, qui tous gravitent autour de Tangerina. Celle-ci est née à Lisbonne, dans le vieux quartier d’Alfama, et a grandi à Bex. En dessinant ces diverses trajectoires, le roman soulève des questions actuelles.
Né en 1979, Reynald Freudiger est auteur d’un roman et d’un recueil de nouvelles, «Angeles» paru en 2011, et qui lui a valu le Prix du Roman des Romands. Après un voyage en Amérique du sud, il a collaboré à l’édition critique des oeuvres complètes de Charles-Ferdinand Ramuz. Il enseigne actuellement le français au gymnase et est critique littéraire au sein de la Revue de Belles-Lettres.
Une centaine d’exemplaires de son livre «Vanité» seront achetés et distribués gratuitement aux bibliothèques publiques de Suisse romande. ATS
Carnet noir L’acteur autrichien Peter Simonischek, père encombrant dans le film à succès «Toni Erdmann», est mort à 76 ans.
Ironie du sort, sa fille dans ce film était interprétée par Sandra Hüller, qui vient d’être à l’honneur à Cannes, puisqu’elle a joué dans deux films qui ont obtenu les plus hautes distinctions: «Anatomie d’une chute», qui a reçu la Palme d’or, et «The Zone of Interest», qui a remporté le Grand prix.
Apparu tard sous les projecteurs du cinéma mondial, Peter Simonischek était un habitué du festival de Salzbourg et durant vingt ans un pilier de la troupe de la célèbre Schaubühne de Berlin. ATS
Art Vingt artistes de Suisse romande ou liés à la région se sont joints à autant de commerces du cœur lausannois pour exposer de leurs œuvres, en vitrines, du 3 juin au 1er juillet 2023. «Un parcours permet aux amateurs d’art, aux promeneurs ou aux curieux de découvrir des univers artistiques multidisciplinaires, singuliers et ludiques», annonce les organisateurs de cette initiative, l'Association Arty Show Lausanne. Des visites guidées gratuites sont proposées chaque samedi.
L’itinéraire présente un bouquet d’artistes éclectiques aux disciplines diverses: photographie, sculpture, peinture, céramique, installation… pour autant de mises en scène captant le regard des passants.
Un survol du parcours
Le parcours proposé débute place de la Palud, où le lausannois Christophe Corbaz a disposé ses sculptures dans la vitrine de La Chocolatière. Ses œuvres oniriques et polymorphes, composées de fer et de bronze, sont nées du feu et de l’oxydation que ces matériaux subissent, et fruits du hasard au gré des traitements que l’artiste choisit d’exécuter.
À la fin du parcours, visiteurs et visiteuses arrivent au point 20, rue Centrale, devant la papeterie Kramer Krieg. Naomi Middelmann y a délicatement suspendu ses assemblages de différents matériaux cellulosiques, atlas, cartes, découpés, peints, dessinés, explorant la mémoire et stimulant l’imagination. COMM

Musée L’artiste contemporain russo-américain Ilya Kabakov est décédé samedi à l’âge de 89 ans, a annoncé la fondation Ilya et Emilia Kabakov dimanche sur les réseaux sociaux.
«C’est avec une grande émotion que nous apprenons aujourd’hui la disparition d’Ilya Iossifovich Kabakov, artiste essentiel depuis plus de 70 ans», a réagi dans un communiqué le Centre Pompidou, dans lequel Ilya Kabakov avait exposé en 1995 durant plusieurs mois son installation «C’est ici que nous vivons». Le centre a annoncé qu’il lui consacrerait une exposition en 2024.
Ilya Kabakov est né en 1933 en ex-URSS à Dniepropetrovsk, devenue Dnipro dans l’actuelle Ukraine. Il peint et dessine à Moscou des années 1950 jusque dans les années 1980. Ses installations, qui évoquent la vie quotidienne en Russie et tournent en dérision le mode de vie soviétique, connaissent une notoriété internationale.
A partir de 1989, Ilya Kabakov se met à travailler avec Emilia, pianiste de formation, qui deviendra son épouse en 1992, année de leur installation à New-York. Devenu un duo indissociable, Ilya et Emilia Kabakov investissent en 2014 les 13’500 m2 du Grand Palais à Paris avec une oeuvre monumentale, «L'Etrange cité».
Ensemble, ils se sont vus notamment remettre le titre de Commandeur de l’Ordre des Arts et des Lettres, le prix Oskar Kokoschka, le Praemium Imperiale ou encore le prix El Greco pour l’ensemble de leur oeuvre. Ils sont également académiciens honoraires de l’université d’art de Vienne, de l’académie d’art de Moscou, de l’université de la Sorbonne à Paris et de l’université de Berne. ATS
Exposition Artiste autodidacte reconnue, Marianne Dubuis est découpeuse d’art depuis plus de quarante ans. Elle expose dès samedi une quarantaine de ses oeuvres au Musée du Pays-d’Enhaut & Centre suisse du papier découpé. A découvrir jusqu’au 3 septembre.
Ayant grandi sur La Côte, non loin du Léman, l'artiste réside désormais à Château-d’Oex et est officiellement reconnue comme découpeuse d’art depuis 1979.
Marianne Dubuis s’est fait connaître en participant à des expositions en Suisse, mais aussi en France, en Allemagne et au Japon. Plusieurs entreprises de renom ont fait appel à elle pour des contributions, notamment Cailler pour les emballages de ses plaques ou de ses boîtes de chocolats A Château-d’Oex, la découpeuse d’art propose une exposition personnelle intitulée «Reliance», d'une quarantaine d'oeuvres, dont des pièces maîtresses, certaines en couleur. «Reliance, c’est ce qui nous relie vous et moi, de ma quête à représenter un monde foisonnant de vie, de joies et de respect, à votre ressenti devant mes histoires de papier», explique l’artiste, citée dans un communiqué du musée.
Marianne Dubuis sera sur place pour des démonstrations le 4 juin, les 8 et 9 juillet, les samedis 5 et 19 août ainsi que le 3 septembre. Des visites guidées en sa compagnie sont possibles sur réservation. ATS
Photographie Les Journées photographiques de Bienne (BE), qui invitaient depuis le 5 mai le public à s’interroger sur la relation au monde physique, vivant, virtuel ou fantasmé, se sont clôturées dimanche sur un bilan qualifié de «très positif» par les organisateurs. Près de 11'000 visiteurs ont pu découvrir 21 artistes au fil des 20 expos,dans 12 lieux de la ville.
La moitié des artistes, qui avaient été retenus pour cette édition, venaient de Suisse.
L’artiste genevois Florian Bach a présenté sa première installation photographique. Il a pour cela utilisé des négatifs qu’il gardait dans ses tiroirs depuis début 2003 sur un centre de migrants à Calais, en France, évacué du jour au lendemain.
Bienne se distingue des nombreux autres festivals consacrés à l’image, comme Vevey Images ou Arles, en mettant l’accent sur la photographie émergente: la ville bilingue, qui attire autant un public romand qu’alémanique, privilégie les photographes qui sortent des écoles d’art ou qui présentent des travaux inédits. ATS
Littérature Lors de la sixième édition de la Journée suisse de la lecture à voix haute, plus de 55’000 enfants et jeunes ont été captivés par les récits du skieur Didier Cuche, de la triple championne d’Europe de karaté Fanny Clavien ainsi que d'une quarantaine de parlementaires fédéraux. Quelque 7000 lectrices et lecteurs se sont prêtés au jeu.
Maude Mathys, championne d’Europe de course de montagne, la comédienne Brigitte Rosset ou encore le présentateur et journaliste Philippe Revaz ont répondu présents, peut-on lire dans un communiqué de l’Institut suisse Jeunesse et Médias (ISJM).
En plus des animations organisées dans un cadre privé ou scolaire, environ 400 évènements publics de lecture ont été mis en place aux quatre coins du pays. Les lectures ont été organisées chez des particuliers, dans des bibliothèques, librairies, musées, écoles, crèches, mais aussi dans des châteaux, à Prangins et Ollon par exemple, ou dans des parcs publics et même dans des vignes. ATS
Cinéma La réalisatrice française Justine Triet a remporté samedi la Palme d’or pour «Anatomie d’une chute», la troisième jamais décernée à une réalisatrice. Cette dernière a profité de la tribune pour lancer une attaque contre la politique du gouvernement français sur la culture et les retraites.
La cinéaste de 44 ans succède à Jane Campion («La leçon de piano», 1993) et Julia Ducournau («Titane», 2021), confirmant le lent mouvement vers l’égalité dans une industrie du cinéma historiquement dominée par les hommes. Ce prix confirme également le succès des réalisations tricolores dans les festivals internationaux ces derniers temps, avec le Lion d’or remis à Audrey Diwan, en 2021 à Venise, pour «L’événement» et l’Ours d’or, en février, à Nicolas Philibert pour «Sur l’Adamant».
«Anatomie d'une chute», drame de 2h30 à la structure très travaillée, raconte le procès d’une veuve (Sandra Hüller) accusée aux assises d’avoir tué son mari. L’occasion de disséquer les dynamiques de pouvoir au sein d’un couple d’artistes aisés et d’exposer les préjugés sociaux auxquels se heurtent les femmes indépendantes. Outre dans ce film, l'Allemande Sandra Hüller, révélée au public international à Cannes avec «Toni Erdmann» (2016), a excellé également dans «Zone of Interest», jouant l’épouse du commandant nazi du camp d'Auschwitz. Montrant la vie quotidienne de cette famille, le film expose l’effroyable banalité du mal et a reçu, lui, le Grand Prix.
Le jury, présidé par le réalisateur suédois Ruben Östlund (récipiendaire l'an dernier de sa 2e Palme), était composé de quatre femmes et quatre hommes, dont la réalisatrice Julia Ducournau («Titane», Palme d’or 2021), l’actrice Brie Larson, connue comme la super-héroïne Captain Marvel, l’écrivain afghan Atiq Rahimi ou l’acteur Denis Ménochet.
Le prix de la mise en scène est allé à Tran Anh Hùng pour «La passion de Dodin Bouffant», film d’époque sur la gastronomie française avec Benoît Magimel, et celui du jury à Aki Kaurismäki pour «Les feuilles mortes». L’actrice turque Merve Dizdar a dédié son prix d’interprétation dans «Les herbes sèches» de Nuri Bilge Ceylan «à toutes les femmes qui mènent une lutte pour surmonter les difficultés existantes dans ce monde». Enfin, le prix d’interprétation masculine est allé à Koji Yakusho pour son rôle de nettoyeur de toilettes publiques à Tokyo dans «Perfect Days», film onirique de Wim Wenders.
Retour des stars
Cette 76e édition du Festival fut marquée par des polémiques sur le come-back de Johnny Depp, après ses procès pour diffamation autour d’accusations de violences conjugales, par une présence en force du cinéma du continent africain, et par le retour de légendes de Hollywood sur la Croisette. Parmi celles qui ont fait le déplacement: Martin Scorsese, venu présenter avec Leonardo DiCaprio et Robert De Niro son dernier film, «Killers of the Flower Moon», Harrison Ford, qui a monté à 80 ans les marches pour le dernier «Indiana Jones» et fait ses adieux au personnage de l’archéologue au chapeau et au fouet, ou encore Roger Corman, 97 ans, l’un des doyens du cinéma américain. L’actrice Jane Fonda et le réalisateur Quentin Tarantino, sont venus chacun parler de cinéma et de leur carrière. AFP
Musique La police allemande a ouvert une enquête sur des provocations présumées lors d’un récent concert de l’ex-Pink Floyd Roger Waters, 79 ans, qui est apparu vêtu d’un long manteau noir et de brassards rouges lors d’un concert le 17 mai à la Mercedes-Benz Arena, à Berlin. «Nous enquêtons sur des soupçons d’incitation à la haine car les vêtements portés sur scène sont susceptibles de glorifier ou de justifier le régime national-socialiste et de troubler la paix publique», a indiqué vendredi à l’AFP un porte-parole de la police berlinoise, Martin Halweg.
Plusieurs médias allemands et israéliens évoquent aussi les inscriptions, en lettres rouges sur un écran durant le concert, des noms d’Anne Frank et de Shireen Abu Akleh, journaliste vedette palestino-américaine de la chaîne Al Jazeera tuée lors d’un raid israélien en mai 2022. Le concert a suscité de vives critiques en Israël. Le ministère israélien des Affaires étrangères a ainsi reproché mercredi à Waters d’avoir «souillé la mémoire d’Anne Frank et des six millions de Juifs assassinés pendant l’Holocauste».
«Mon récent concert à Berlin a généré des attaques de mauvaise foi de la part de ceux qui veulent me réduire au silence car ils sont en désaccord avec mes opinion politiques», a réagi Roger Waters dans un message publié vendredi soir sur ses comptes Instagram et Twitter. «Les aspects de mon concert qui ont été mis en cause constituent clairement un message contre le fascisme, l’injustice et le sectarisme sous toutes ses formes» et toute tentative d’y voir autre chose «est malhonnête», a-t-il ajouté
Le cofondateur du groupe de rock Pink Floyd Roger Waters s'était déjà illustré en février: invité par la Russie à s’exprimer devant le Conseil de sécurité de l’ONU, il avait dénoncé l’invasion russe mais avait notamment lancé: «Il n’est pas vrai que l’invasion russe de l’Ukraine ait été non provoquée». AFP
L'île de Burgh, au large du comté du Devon, où Agatha Christie séjourna souvent et situa l'action de son roman «Ils étaient dix» («Les dix petits nègres»), est à vendre au prix de 15 millions de livres sterling.
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