De la culture à petites dosesL'homme qui a inspiré le film «Intouchables» est décédé
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Un label «Pully Culture» a été créé pour mettre en valeur la richesse culturelle de la ville vaudoise. Une journée «Pully Culture», pour la première fois organisée samedi, se déroulera également chaque année.

Pully compte cinq institutions culturelles: le Musée d’Art, l’ArchéoLab, L’Octogone, le Café-Théâtre de la Voirie et la Bibliothèque. Et une sixième va s’ajouter cette année avec l’ouverture de l’espace muséal consacré à l’écrivain C.F. Ramuz.
«Le logo Pully Culture et l’identité visuelle dédiée se trouveront désormais sur les supports de communication de ces entités. Il témoigne d’un engagement de la part de la Municipalité pour défendre et renforcer la culture à Pully», écrit celle-ci dans son communiqué.
Parallèlement, un événement annuel gratuit sera désormais proposé. La première édition samedi se décline entre balades culturelles, expositions, spectacles, performances, ateliers jeune public et visites guidées.
Carnet noir C'est par un twitt des coréalisateurs du film «Intouchables», Olivier Nakache et Éric Toledano, que l'information a été rendue publique: Philippe Pozzo di Borgo est décédé. homme d'affaires français, issu d'une famille de la noblesse corse, selon Wikipedia. Devenu tétraplégique en 1993, à la suite d'un accident de parapente, il a raconté son expérience et son retour à la vie dans un livre, «Le Second Souffle».
Son histoire, ainsi que sa relation avec son auxiliaire de vie, Abdel Yasmin Sellou, ont inspiré par la suite le film qui, depuis 2011, est classé parmi les long métrages les plus vus en France et les mieux exportés à l'international. «En acceptant que l'on adapte son histoire dans Intouchables il a changé notre vie et la vie de nombreuses personnes vulnérables et fragiles», réagissent les deux réalisateurs.
«Nous gardons l'image d'un homme courageux, digne, humble et combatif, poursuivent-ils. Son humour et son intelligence vont nous manquer. L'avoir côtoyé pendant toutes ces années fut un rare privilège. Nous tenterons de poursuivre l’ensemble de ses combats.»
«A jamais dans nos cœurs …», a twitté, de son côté, Omar Sy. GCO
Carnet noir: Il le disait, l’enfant de la DDASS abandonné par sa mère avant son 1er anniversaire et souffrant de la maladie des os de verre, avait choisi ce métier d'humoriste pour se «sentir mieux». Et sur les scènes de la francophonie, dont celle du Montreux Comedy Festival, Guillaume Bats était à l’aise. Mordant de lucidité, jamais méchant et toujours prompt à dézinguer de sa belle intelligence, les discriminations et les tabous. C’est dire si son décès soudain, jeudi, à l’âge de 36 ans, laisse le monde l’humour sans souffle.
Né à Reims, Guillaume Bats avait le sens de l’écriture humoristique efficace et savait ne pas prendre la scène en otage, tout en évoquant son handicap. «Vous vous doutez bien, lançait-il au public du Montreux Comedy en 2013, que si je penche à droite, ce n’est pas par conviction.» Cet art de dépasser l’apparence était aussi celui d’un véritable comédien. Dimanche 28 mai, dans un article consacré à l’arrivée d’autres humoristes souffrant d’un handicap, «Le Journal du Dimanche» citait volontiers Guillaume Bats, le premier à avoir ouvert la voie dans le milieu du stand-up.
Fort d’une marque de fabrique et de caractère: l’autodérision. Le trentenaire lui avait confié les pleins pouvoirs, ceux de faire rire et de soigner en faisant de la scène. «Je ne faisais plus rire les gens de moi, mais avec moi. Cela m’a donné de l’assurance. D’une certaine façon, la cour du lycée a été ma première scène. Comme je le dis dans mon premier spectacle: j’en avais marre qu’on rie de moi gratuitement, maintenant, je fais payer.».

S’il avait commencé à écrire des sketches au début des années 2000 alors qu’il étudiait à Paris, à La Sorbonne, Guillaume Bats a véritablement explosé, en 2011, avec cette génération qui a fait ses classes sur le plateau de «On n’demande qu’à en rire», émission animée par Laurent Ruquier. En 2018, il se lance dans son premier seul en scène «Hors Cadre», produit Jérémy Ferrari. Et c’est aussi avec ce dernier qu’il avait coécrit «Inchallah», son deuxième spectacle avec lequel il était en tournée au moment où la mort l’a rattrapé. C’est sa maison de production qui l’a annoncée vendredi, sans donner les causes de ce décès subit. FMI
Urbain La 3e édition de l'événement yverdonnois démarre ce vendredi dès 16h dans la cour de Sports 5, à Yverdon. Jusqu’à dimanche, le FYF organise des compétitions de skate, BMX, roller et trottinette freestyle, accompagnées d’un riche programme musical en soirées (électro et hip-hop, battles de rap). Un stand de tatouage et une caravane à piercing seront de la partie. Réalisation d’une fresque en graffiti pour les enfants le dimanche. Sur place, chaque vêtements vendu au nom du festival permettra d’offrir un repas à une personne dans le besoin en partenariat avec Caritas. FLA
Cinéma Le Zurich Film Festival se lance dans la programmation régulière de salles de cinéma. Sa société de marketing (Spoundation Motion Pictures) reprend en main un multiplexe situé dans le nouveau quartier zurichois de l’Europaallee, le long des voies ferrées. Ce dernier – dans lequel le festival projetait déjà des films – avait fait faillite en décembre.
Les projections régulières reprendront le 9 octobre seulement, après le festival, qui commence le 28 septembre.
Rebaptisé «Frame», le multiplexe proposera «du mainstream intelligent tel qu’Avatar ou James Bond, des films indépendants, d’auteur ainsi que des documentaires», le tout en version originale avec sous-titres, a détaillé mercredi aux médias Christian Jungen, directeur du ZFF. Et de rappeler que le site, proche du quartier nocturne de la Langstrasse, est très apprécié du jeune public. ATS
Littérature Reynald Freudiger remporte le Prix Bibliomedia 2023, décerné chaque année à un auteur ou une autrice de Suisse romande. L’écrivain est récompensé pour son roman «Vanité», paru en 2022 aux Editions de l’Aire.
«C’est un livre qu’on ne lâche pas et dont le déroulement est magnifiquement maîtrisé», annonce mercredi la fondation Bibliomedia. Chaque chapitre tourne autour d’un personnage différent, qui tous gravitent autour de Tangerina. Celle-ci est née à Lisbonne, dans le vieux quartier d’Alfama, et a grandi à Bex. En dessinant ces diverses trajectoires, le roman soulève des questions actuelles.
Né en 1979, Reynald Freudiger est auteur d’un roman et d’un recueil de nouvelles, «Angeles» paru en 2011, et qui lui a valu le Prix du Roman des Romands. Après un voyage en Amérique du sud, il a collaboré à l’édition critique des oeuvres complètes de Charles-Ferdinand Ramuz. Il enseigne actuellement le français au gymnase et est critique littéraire au sein de la Revue de Belles-Lettres.
Une centaine d’exemplaires de son livre «Vanité» seront achetés et distribués gratuitement aux bibliothèques publiques de Suisse romande. ATS
Carnet noir L’acteur autrichien Peter Simonischek, père encombrant dans le film à succès «Toni Erdmann», est mort à 76 ans.
Ironie du sort, sa fille dans ce film était interprétée par Sandra Hüller, qui vient d’être à l’honneur à Cannes, puisqu’elle a joué dans deux films qui ont obtenu les plus hautes distinctions: «Anatomie d’une chute», qui a reçu la Palme d’or, et «The Zone of Interest», qui a remporté le Grand prix.
Apparu tard sous les projecteurs du cinéma mondial, Peter Simonischek était un habitué du festival de Salzbourg et durant vingt ans un pilier de la troupe de la célèbre Schaubühne de Berlin. ATS
Art Vingt artistes de Suisse romande ou liés à la région se sont joints à autant de commerces du cœur lausannois pour exposer de leurs œuvres, en vitrines, du 3 juin au 1er juillet 2023. «Un parcours permet aux amateurs d’art, aux promeneurs ou aux curieux de découvrir des univers artistiques multidisciplinaires, singuliers et ludiques», annonce les organisateurs de cette initiative, l'Association Arty Show Lausanne. Des visites guidées gratuites sont proposées chaque samedi.
L’itinéraire présente un bouquet d’artistes éclectiques aux disciplines diverses: photographie, sculpture, peinture, céramique, installation… pour autant de mises en scène captant le regard des passants.
Un survol du parcours
Le parcours proposé débute place de la Palud, où le lausannois Christophe Corbaz a disposé ses sculptures dans la vitrine de La Chocolatière. Ses œuvres oniriques et polymorphes, composées de fer et de bronze, sont nées du feu et de l’oxydation que ces matériaux subissent, et fruits du hasard au gré des traitements que l’artiste choisit d’exécuter.
À la fin du parcours, visiteurs et visiteuses arrivent au point 20, rue Centrale, devant la papeterie Kramer Krieg. Naomi Middelmann y a délicatement suspendu ses assemblages de différents matériaux cellulosiques, atlas, cartes, découpés, peints, dessinés, explorant la mémoire et stimulant l’imagination. COMM

Musée L’artiste contemporain russo-américain Ilya Kabakov est décédé samedi à l’âge de 89 ans, a annoncé la fondation Ilya et Emilia Kabakov dimanche sur les réseaux sociaux.
«C’est avec une grande émotion que nous apprenons aujourd’hui la disparition d’Ilya Iossifovich Kabakov, artiste essentiel depuis plus de 70 ans», a réagi dans un communiqué le Centre Pompidou, dans lequel Ilya Kabakov avait exposé en 1995 durant plusieurs mois son installation «C’est ici que nous vivons». Le centre a annoncé qu’il lui consacrerait une exposition en 2024.
Ilya Kabakov est né en 1933 en ex-URSS à Dniepropetrovsk, devenue Dnipro dans l’actuelle Ukraine. Il peint et dessine à Moscou des années 1950 jusque dans les années 1980. Ses installations, qui évoquent la vie quotidienne en Russie et tournent en dérision le mode de vie soviétique, connaissent une notoriété internationale.
A partir de 1989, Ilya Kabakov se met à travailler avec Emilia, pianiste de formation, qui deviendra son épouse en 1992, année de leur installation à New-York. Devenu un duo indissociable, Ilya et Emilia Kabakov investissent en 2014 les 13’500 m2 du Grand Palais à Paris avec une oeuvre monumentale, «L'Etrange cité».
Ensemble, ils se sont vus notamment remettre le titre de Commandeur de l’Ordre des Arts et des Lettres, le prix Oskar Kokoschka, le Praemium Imperiale ou encore le prix El Greco pour l’ensemble de leur oeuvre. Ils sont également académiciens honoraires de l’université d’art de Vienne, de l’académie d’art de Moscou, de l’université de la Sorbonne à Paris et de l’université de Berne. ATS
Exposition Artiste autodidacte reconnue, Marianne Dubuis est découpeuse d’art depuis plus de quarante ans. Elle expose dès samedi une quarantaine de ses oeuvres au Musée du Pays-d’Enhaut & Centre suisse du papier découpé. A découvrir jusqu’au 3 septembre.
Ayant grandi sur La Côte, non loin du Léman, l'artiste réside désormais à Château-d’Oex et est officiellement reconnue comme découpeuse d’art depuis 1979.
Marianne Dubuis s’est fait connaître en participant à des expositions en Suisse, mais aussi en France, en Allemagne et au Japon. Plusieurs entreprises de renom ont fait appel à elle pour des contributions, notamment Cailler pour les emballages de ses plaques ou de ses boîtes de chocolats A Château-d’Oex, la découpeuse d’art propose une exposition personnelle intitulée «Reliance», d'une quarantaine d'oeuvres, dont des pièces maîtresses, certaines en couleur. «Reliance, c’est ce qui nous relie vous et moi, de ma quête à représenter un monde foisonnant de vie, de joies et de respect, à votre ressenti devant mes histoires de papier», explique l’artiste, citée dans un communiqué du musée.
Marianne Dubuis sera sur place pour des démonstrations le 4 juin, les 8 et 9 juillet, les samedis 5 et 19 août ainsi que le 3 septembre. Des visites guidées en sa compagnie sont possibles sur réservation. ATS
Photographie Les Journées photographiques de Bienne (BE), qui invitaient depuis le 5 mai le public à s’interroger sur la relation au monde physique, vivant, virtuel ou fantasmé, se sont clôturées dimanche sur un bilan qualifié de «très positif» par les organisateurs. Près de 11'000 visiteurs ont pu découvrir 21 artistes au fil des 20 expos,dans 12 lieux de la ville.
La moitié des artistes, qui avaient été retenus pour cette édition, venaient de Suisse.
L’artiste genevois Florian Bach a présenté sa première installation photographique. Il a pour cela utilisé des négatifs qu’il gardait dans ses tiroirs depuis début 2003 sur un centre de migrants à Calais, en France, évacué du jour au lendemain.
Bienne se distingue des nombreux autres festivals consacrés à l’image, comme Vevey Images ou Arles, en mettant l’accent sur la photographie émergente: la ville bilingue, qui attire autant un public romand qu’alémanique, privilégie les photographes qui sortent des écoles d’art ou qui présentent des travaux inédits. ATS
Littérature Lors de la sixième édition de la Journée suisse de la lecture à voix haute, plus de 55’000 enfants et jeunes ont été captivés par les récits du skieur Didier Cuche, de la triple championne d’Europe de karaté Fanny Clavien ainsi que d'une quarantaine de parlementaires fédéraux. Quelque 7000 lectrices et lecteurs se sont prêtés au jeu.
Maude Mathys, championne d’Europe de course de montagne, la comédienne Brigitte Rosset ou encore le présentateur et journaliste Philippe Revaz ont répondu présents, peut-on lire dans un communiqué de l’Institut suisse Jeunesse et Médias (ISJM).
En plus des animations organisées dans un cadre privé ou scolaire, environ 400 évènements publics de lecture ont été mis en place aux quatre coins du pays. Les lectures ont été organisées chez des particuliers, dans des bibliothèques, librairies, musées, écoles, crèches, mais aussi dans des châteaux, à Prangins et Ollon par exemple, ou dans des parcs publics et même dans des vignes. ATS
Cinéma La réalisatrice française Justine Triet a remporté samedi la Palme d’or pour «Anatomie d’une chute», la troisième jamais décernée à une réalisatrice. Cette dernière a profité de la tribune pour lancer une attaque contre la politique du gouvernement français sur la culture et les retraites.
La cinéaste de 44 ans succède à Jane Campion («La leçon de piano», 1993) et Julia Ducournau («Titane», 2021), confirmant le lent mouvement vers l’égalité dans une industrie du cinéma historiquement dominée par les hommes. Ce prix confirme également le succès des réalisations tricolores dans les festivals internationaux ces derniers temps, avec le Lion d’or remis à Audrey Diwan, en 2021 à Venise, pour «L’événement» et l’Ours d’or, en février, à Nicolas Philibert pour «Sur l’Adamant».
«Anatomie d'une chute», drame de 2h30 à la structure très travaillée, raconte le procès d’une veuve (Sandra Hüller) accusée aux assises d’avoir tué son mari. L’occasion de disséquer les dynamiques de pouvoir au sein d’un couple d’artistes aisés et d’exposer les préjugés sociaux auxquels se heurtent les femmes indépendantes. Outre dans ce film, l'Allemande Sandra Hüller, révélée au public international à Cannes avec «Toni Erdmann» (2016), a excellé également dans «Zone of Interest», jouant l’épouse du commandant nazi du camp d'Auschwitz. Montrant la vie quotidienne de cette famille, le film expose l’effroyable banalité du mal et a reçu, lui, le Grand Prix.
Le jury, présidé par le réalisateur suédois Ruben Östlund (récipiendaire l'an dernier de sa 2e Palme), était composé de quatre femmes et quatre hommes, dont la réalisatrice Julia Ducournau («Titane», Palme d’or 2021), l’actrice Brie Larson, connue comme la super-héroïne Captain Marvel, l’écrivain afghan Atiq Rahimi ou l’acteur Denis Ménochet.
Le prix de la mise en scène est allé à Tran Anh Hùng pour «La passion de Dodin Bouffant», film d’époque sur la gastronomie française avec Benoît Magimel, et celui du jury à Aki Kaurismäki pour «Les feuilles mortes». L’actrice turque Merve Dizdar a dédié son prix d’interprétation dans «Les herbes sèches» de Nuri Bilge Ceylan «à toutes les femmes qui mènent une lutte pour surmonter les difficultés existantes dans ce monde». Enfin, le prix d’interprétation masculine est allé à Koji Yakusho pour son rôle de nettoyeur de toilettes publiques à Tokyo dans «Perfect Days», film onirique de Wim Wenders.
Retour des stars
Cette 76e édition du Festival fut marquée par des polémiques sur le come-back de Johnny Depp, après ses procès pour diffamation autour d’accusations de violences conjugales, par une présence en force du cinéma du continent africain, et par le retour de légendes de Hollywood sur la Croisette. Parmi celles qui ont fait le déplacement: Martin Scorsese, venu présenter avec Leonardo DiCaprio et Robert De Niro son dernier film, «Killers of the Flower Moon», Harrison Ford, qui a monté à 80 ans les marches pour le dernier «Indiana Jones» et fait ses adieux au personnage de l’archéologue au chapeau et au fouet, ou encore Roger Corman, 97 ans, l’un des doyens du cinéma américain. L’actrice Jane Fonda et le réalisateur Quentin Tarantino, sont venus chacun parler de cinéma et de leur carrière. AFP
Musique La police allemande a ouvert une enquête sur des provocations présumées lors d’un récent concert de l’ex-Pink Floyd Roger Waters, 79 ans, qui est apparu vêtu d’un long manteau noir et de brassards rouges lors d’un concert le 17 mai à la Mercedes-Benz Arena, à Berlin. «Nous enquêtons sur des soupçons d’incitation à la haine car les vêtements portés sur scène sont susceptibles de glorifier ou de justifier le régime national-socialiste et de troubler la paix publique», a indiqué vendredi à l’AFP un porte-parole de la police berlinoise, Martin Halweg.
Plusieurs médias allemands et israéliens évoquent aussi les inscriptions, en lettres rouges sur un écran durant le concert, des noms d’Anne Frank et de Shireen Abu Akleh, journaliste vedette palestino-américaine de la chaîne Al Jazeera tuée lors d’un raid israélien en mai 2022. Le concert a suscité de vives critiques en Israël. Le ministère israélien des Affaires étrangères a ainsi reproché mercredi à Waters d’avoir «souillé la mémoire d’Anne Frank et des six millions de Juifs assassinés pendant l’Holocauste».
«Mon récent concert à Berlin a généré des attaques de mauvaise foi de la part de ceux qui veulent me réduire au silence car ils sont en désaccord avec mes opinion politiques», a réagi Roger Waters dans un message publié vendredi soir sur ses comptes Instagram et Twitter. «Les aspects de mon concert qui ont été mis en cause constituent clairement un message contre le fascisme, l’injustice et le sectarisme sous toutes ses formes» et toute tentative d’y voir autre chose «est malhonnête», a-t-il ajouté
Le cofondateur du groupe de rock Pink Floyd Roger Waters s'était déjà illustré en février: invité par la Russie à s’exprimer devant le Conseil de sécurité de l’ONU, il avait dénoncé l’invasion russe mais avait notamment lancé: «Il n’est pas vrai que l’invasion russe de l’Ukraine ait été non provoquée». AFP
L'île de Burgh, au large du comté du Devon, où Agatha Christie séjourna souvent et situa l'action de son roman «Ils étaient dix» («Les dix petits nègres»), est à vendre au prix de 15 millions de livres sterling.
Musée Le Musée romain de Lausanne-Vidy fête ses 30 ans d’existence et les 60 ans de l’association Pro Lousonna. Pour célébrer ce double anniversaire, il propose un week-end de festivités les 3 et 4 juin prochain. Le public est invité à venir redécouvrir l’exposition permanente «Lousonna passé présent» dans une scénographie ravivée et entièrement remaniée.
Le programme de ces deux journées de fête est complété par des ateliers gratuits en continu et des visites guidées théâtralisées du musée et du parc archéologique. L’accès est libre et gratuit, indiquent les responsables de l’institution dans un communiqué.
Samedi et dimanche prochain de 13h00 à 18h00, le public pourra s’initier en continu aux secrets de la construction romaine, frapper sa propre monnaie antique, découvrir les senteurs du jardin romain ou se restaurer à l’ombre des pins autour du musée, détaillent-ils.
Le Musée romain de Lausanne-Vidy abrite les vestiges d’une riche demeure antique et présente, dans son exposition permanente, le mobilier archéologique découvert sur le site de Lousonna. En complément, le parc archéologique offre aux visiteurs et visiteuses une balade dans les vestiges du forum, l’antique centre-ville de Lausanne. Pro Lousonna, elle, est l’association des amis du musée et du passé romains de Lausanne-Vidy.
Exposition Le Centre d’art contemporain d’Yverdon-les-Bains (CACY) propose dès dimanche et jusqu’au 27 août prochain une exploration de la peinture contemporaine en Suisse romande. Entremêlant rencontres et influences, une quarantaine d’artistes exposent leurs pratiques picturales à des stades différents de leur carrière.
Suivant des liens d’affinité, des invitations ont été lancées à une série de peintres. Ces derniers ont chacun proposé d’inviter deux artistes et, ainsi de suite, afin d’exploiter toute la surface d’exposition du CACY, expliquent les responsables du centre.
«L’exposition n’entend pas offrir un état des lieux de la peinture en Suisse romande. Elle témoigne plutôt des étapes successives des invitations qui soulignent les connexions entre les artistes sélectionnés et l’importance des écoles d’art», écrivent-ils. Au final, cela donne «un joyeux mélange de générations, qui ont d’ailleurs souvent franchi les frontières» (Bâle, Zurich, France, Allemagne et Italie).
S’agissant des thèmes traités, les oeuvres présentées au CACY sont souvent traversées par des préoccupations communes et récurrentes, selon son directeur Rolando Bassetti. Il cite notamment l’être, le rapport à l’autre, à l’espace et au temps, à la réalité, à la nature et au pouvoir.
«Dans leur ensemble, ces travaux témoignent de la vitalité de la peinture et affirment l’indépendance de cette dernière, offrant un aperçu de l’esprit de notre temps», résume M. Bassetti.
«Peintres. Une exploration de la peinture contemporaine en Suisse romande» est à découvrir du 28 mai au 27 août 2023.
Télévision La 67e édition du concours Eurovision de la chanson qui s’est tenue mi-mai à Liverpool a été regardée par 162 millions de téléspectateurs, a annoncé la BBC vendredi, qui souligne aussi l’audience croissante de l’évènement sur les réseaux sociaux.
Le Royaume-Uni accueillait cette édition au nom de l’Ukraine, vainqueur l’an dernier mais qui n’a pu organiser l’évènement à cause de l’invasion de son territoire par la Russie. Le concours «n’a jamais été plus populaire», s’est félicité dans un communiqué Noel Curran, directeur de l’European Broadcasting Union (EBU) qui regroupe les diffuseurs de l’évènement.
Les chiffres d’audience diffusés par les organisateurs compilent les téléspectateurs de 38 pays où l’évènement est retransmis. Mais la compétition a aussi été très suivie sur Internet, avec 7,6 millions de spectateurs sur YouTube, dont 3,2 millions pour les demi-finales organisées les 9 et 11 mai. 4,8 millions de personnes ont également regardé l’Eurovision sur TikTok, où les vidéos marquées du hashtag #Eurovision ont engrangé 4,8 milliards de vues (entre le 30 avril et le 15 mai).
Pour la première fois cette année, les personnes ne résidant pas dans un des 37 pays participant au concours pouvaient quand même prendre part au vote pour élire le titre gagnant. L’organisation a ainsi enregistré des votes venant de plus de 100 pays extérieurs au concours, dont les Etats-Unis, le Canada, le Kosovo, le Luxembourg ou la Nouvelle-Zélande. AFP
Carnet noir Décès à 71 ans du chanteur Jean-Louis Murat, annonce son ex-maison de disques. L’interprète de «Si je devais manquer de toi» avait 71 ans. Notre article.
L’auteur-compositeur et interprète devait faire paraître un best-of de ses chansons ce vendredi. Au cours de sa carrière, il a publié une trentaine d’albums. Le single «Regrets», en duo avec Mylène Farmer, l'avait fait connaître auprès d'un plus large public en1991.
Jean-Louis Murat était né le 28 janvier 1952 à Chamalières, dans le Puy-de-Dôme, en Auvergne. Nous l'avions rencontré lors d'un concert au Crochetan de Monthey en 2015. ATS
La photographe américaine Debi Cornwall a reçu le Prix Elysée 2023. L'artiste a été sélectionnée par un jury d'experts internationaux, dont la présidente du musée Photo Elysée Nathalie Herschdorfer, parmi huit projets, où figurait celui de la Suissesse Virgnie Rebetez.
«Engagées politiquement et intellectuellement, les photographies de Debi Cornwall explorent la limite entre réalité et fiction, vérité et fake news, et questionnent la fonction de la photographie comme preuve», indiquent les organisateurs.

Le prix, doté de 80'000 francs, permettra à l’artiste de compléter sa recherche et de publier un livre. Sa série en cours, «Citoyens modèles», sera exposée durant l'été à Photo Elysée, à Lausanne. CRI
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