Dans l'univers des lettres, ça miaule, ça glousse et ça beugle
Lancé en mai 2007, le périodique annuel et trilingue enlumine son 9e numéro d'un bestiaire enchanté. Des auteurs suisses y élisent leur animal fétiche favori.

Les animaux ont le don de parole. En tout cas, ils chuchotent à l'oreille des écrivains qui, eux, ont celui de l'imagination pour en devenir de précis transcripteurs. On songe, il va sans dire, aux fabulistes Esope et Phèdre, à leur plus génial (au plan du style) émule Jean de La Fontaine. On peut remonter au Roman de Renart, aux contes des frères Grimm, à Charles Perrault. En Suisse aussi, des auteurs récents avouent l'importance de leur «rapport aux bêtes» – pour reprendre le titre de l'excellent roman de Noëlle Revaz, paru en 2002.