SuisseDassault va ouvrir un bureau de liaison à Berne
Après le rejet du Gripen, l'avionneur français n'a pas abandonné l'idée de placer son Rafale auprès des Forces aériennes suisses.

Dassault Aviation avance ses pions à Berne et compte ouvrir prochainement dans la capitale fédérale un bureau de liaison, comme le rapporte la Südostschweizdans son édition du 8 février 2017.
Les quartiers généraux du groupe à Paris ont confirmé cette implantation. «Il est évident qu'il faut être sur place à Berne si on veut participer au processus de sélection», a précisé un porte-parole. Ce bureau doit montrer le «grand intérêt du groupe pour ce projet, c'est un instrument incontournable pour un dialogue continu avec les autorités et les milieux industriels helvétiques».
La campagne de séduction pourrait déjà démarrer dans le courant de l'année bien que les autorités suisses n'aient toujours pas relancé le processus pour trouver un successeur au F/A-18. Les Suisses avaient dit «non» à 53,4% au Gripen le 18 mai 2014.
Le Rafale a fait ses preuves
Dassault n'a pas oublié qu'en 2008, son Rafale était sorti vainqueur des tests des Forces aériennes suisses (FAS), les pilotes d'essai lui donnant leur préférence. Mais finalement, le Conseil fédéral par la voix d'Ueli Maurer, alors patron du DDPS, avait opté pour une version du Gripen qui n'était pas encore en service.
Le groupe français aime à rappeler que son appareil a déjà fait ses preuves en combat et il peut désormais s'appuyer sur les dernières commandes passées par l'Egypte, le Qatar et l'Inde. Ce qui n'était alors pas le cas en 2008, le Rafale étant célèbre pour son incapacité à s'exporter.
Faire oublier le prix
Dassault souligne qu'il a continuellement mis à jour son appareil. Le Rafale comporte un nouveau radar ASEA et un armement amélioré depuis 2012. Et des nouveautés sont prévues pour 2018, comme les missiles guidés à très longue portée Meteor, un nouveau missile air-air d'une autonomie de 100 kilomètres ou encore un nouveau système de visée laser.
Le principal obstacle du Rafale reste son prix, qui l'avait d'ailleurs «disqualifié» lors du choix en faveur du Gripen. Mais Paris a plusieurs cartes en main, comme l'entraînement des pilotes, l'accès aux bases militaires françaises et surtout une collaboration industrielle.
«Les groupes suisse pourront participer à toutes les étapes du programme, que ce soit pour la production, le montage, l'entretien, la logistique ou encore le développement continu», affirme Dassault.
L'euro, désormais un avantage
L'offensive de charme prend également d'autres voies. La France a commandé au début de l'année à Pilatus 17 PC-21, devenant le second pays européen à choisir l'appareil. Du matériel d'entraînement de système de défense au sol pour la formation de futurs pilotes est également prévu.
Et Ruag a remporté peu après une grosse commande auprès de l'armée française, comprenant la fourniture d'équipements pour les centres d'entraînement de l'armée de Terre.
Dassault bénéficie également d'une constellation favorable au niveau des prix. Lors des négociations en 2008, l'euro valait 1,50 franc. Il n'en vaut désormais plus que 1,06, soit un tiers de moins. De quoi faire sensiblement baisser la facture du Rafale s'il devait être choisi.
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