AfriqueDes enfants victimes d'une attaque au Burkina Faso
Une attaque d'un temple protestant à l'est du Burkina Faso a coûté la vie à 14 personnes dimanche, dont plusieurs enfants. Les auteurs seraient des djihadistes.

De nombreux enfants font partie des 14 victimes tuées dimanche lors de l'attaque d'un temple protestant attribuée à des djihadistes dans l'est du pays, a-t-on appris lundi de sources concordantes.
«Les victimes sont toutes de sexe masculin et beaucoup sont des enfants, dont l'âge varie entre 12 et 16 ans. Ils avaient sans doute accompagné les femmes ou leurs mères qui ont été épargnées par les terroristes», a affirmé à l'AFP une source sécuritaire.
«Nous n'avons pas toutes les informations mais le peu qu'on peut dire c'est qu'il s'agit d'une petite église, une église naissante qui n'avait pas plus de 20 membres. Ceux qui ont été froidement abattus, ce sont des enfants de 10, 12, 14 ans. Les femmes ont été épargnées» a déclaré le pasteur Henri Yé, président de la Fédération des Eglises et missions évangéliques (FEME), après la visite du Premier ministre, Christophe Dabiré, lundi soir dans les locaux de cette Fédération.
Dimanche, vers midi, des hommes armés ont fait irruption dans le temple protestant de Hantoukoura, localité frontalière du Niger, où ils ont tué 14 personnes et fait de nombreux blessés, selon le communiqué officiel du gouvernorat.
Condoléances du Premier ministre
Lundi, le Premier ministre Christophe Dabiré a «présenté ses condoléances et souhaité que cette nouvelle épreuve que la fédération des Eglises et missions évangéliques et notre peuple rencontrent ne soit pas une opportunité pour baisser les bras et dire que le désespoir est permis».
«Nous comptons sur les différentes prières pour faire en sorte que le processus de développement qui doit être la base et le socle sur lequel nous allons construire notre pays, que ce processus de développement se poursuive dans le calme et la sérénité».
Plusieurs attaques récentes
Les attaques, attribuées à des groupes djihadistes, contre des églises ou des religieux chrétiens se sont multipliées récemment au Burkina Faso, pays sahélien pauvre d'Afrique de l'Ouest.
Au moins 20 fidèles ont été tués dans quatre attaques différentes dans le Nord contre des églises ou des processions cette année.
À la mi-mars, le curé de Djibo (nord) avait été enlevé par des individus armés. Le 15 février, le père César Fernandez, missionnaire salésien d'origine espagnole, avait été tué dans le centre du pays.
Plusieurs imams ont également été assassinés par les djihadistes dans le nord du Burkina.
Au total, les attaques attribuées à une douzaine de groupes djihadistes, dont Ansarul Islam, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM) et l'organisation Etat islamique au grand Sahara (EIGS), ont fait près de 700 morts depuis début 2015, selon un comptage de l'AFP, et environ 500'000 déplacés internes et réfugiés, selon l'ONU.
AFP
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