Des hotlines pour parer à la détresse liée au virus
Des services de soutien psychologique et même spirituel par téléphone visent à garder le lien avec les personnes isolées et peu connectées.

Depuis cette fin de semaine, deux lignes téléphoniques répondent aux angoisses des Vaudois en lien avec la pandémie de Covid-19. Alors que des hotlines ont déjà été mises en place pour des questions médicales et pratiques, les détresses psychologiques et spirituelles trouveront désormais aussi une écoute.
La Fondation de Nant, qui opère une hotline de soutien psychologique gratuite, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 en temps normal, annonce ainsi qu'elle est prête à accueillir aussi les appels de personnes en souffrance en raison de l'isolement et des difficultés financières notamment (0800 779 779). L'Église catholique dans le canton de Vaud a quant à elle ouvert une ligne d'écoute spécialement dans le contexte de l'épidémie et reçoit les appels depuis vendredi 7 jours sur 7 de 7h30 à 20h (au 021 612 23 33).
«Ça a commencé doucement. Nous avons reçu deux ou trois appels en lien avec la situation. Nous voulons montrer que nous sommes là et que nous sommes prêts», explique Marina Kreuz, infirmière cheffe de l'Unité Soins psychiatriques accueil urgences liaison, qui coordonne la hotline de la Fondation de Nant. Elle précise que cette écoute s'adresse à la population au sens large. «Nous imaginons recevoir des appels de patients connus, mais aussi de personnes inquiètes, isolées chez elles, ou qui font face à des situations difficiles, comme des grands-parents qui ne peuvent plus voir leurs petits-enfants ou l'annulation d'un mariage par exemple.» La hotline aura pour mission d'offrir une première écoute et d'orienter sur des services de consultation, par des équipes mobiles ou par téléphone.
La hotline de l'Église catholique dans le canton de Vaud mobilise pour sa part une soixantaine d'aumôniers qui se sont portés volontaires pour se relayer au bout du fil. «Nous avons déjà des témoignages de personnes qui en raison du confinement se sentent seules face à leurs interrogations et leur propre fragilité», explique Annette Mayer, elle-même aumônière en milieu hospitalier. Alors que les messes ont été annulées, elle souligne l'importance de garder une forme de lien, en particulier avec des personnes âgées qui ne se tournent pas vers les réseaux sociaux. «L'épidémie peut provoquer des effets collatéraux difficiles à vivre, comme le fait de devoir vivre un deuil en tout petit comité. Les personnes âgées se sentent aussi ramenées à un statut de personnes à risque alors qu'elles sont souvent actives.»
Du côté du Canton, on indique que les hotlines déjà mises en place pour la population dans le contexte de l'épidémie sont prêtes à recevoir les demandes de soutien psychologique. Un dispositif cantonal spécifique est toutefois à l'étude. Un point à ce sujet est annoncé ces prochains jours.
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.
Cet article a été automatiquement importé de notre ancien système de gestion de contenu vers notre nouveau site web. Il est possible qu'il comporte quelques erreurs de mise en page. Veuillez nous signaler toute erreur à community-feedback@tamedia.ch. Nous vous remercions de votre compréhension et votre collaboration.