Projet d’hôtel à Saint-PrexDes touristes dans la maison de l’ancien médecin du village?
Une parcelle chère au cœur des habitants devrait accueillir une résidence hôtelière, un restaurant, ainsi que deux maisons de repos dédiées aux seniors.
À Saint-Prex, la parcelle 134 est bien connue des villageois, pour avoir appartenu au docteur Anselme Genton. Mais, à l’avenir, ce terrain devrait accueillir une résidence hôtelière et un restaurant. Ceux-ci seraient aménagés dans la maison de maître de l’ancien médecin du village.
Pour la commune de plus de 6000 habitants, c’est loin d’être anodin. «Il n’y a pas d’hôtel à Saint-Prex, justifie la municipale Véronique Savioz. C’est un manque pour une commune dynamique comme la nôtre. On est donc plutôt content de cette volonté du propriétaire.»
Au départ, le projet prévoyait un hôtel quatre étoiles ainsi qu’un hôtel des patients – équivalent à ce qui se trouve au CHUV depuis 2016 – mais avait été révoqué par l’État de Vaud. La Municipalité vient d’annoncer que le plan d’affectation partielle Le Motty était cette fois-ci en cours d’analyse auprès du Canton.
Seniors en villégiature
Le reste du terrain devrait quant à lui être pourvu de deux nouvelles bâtisses, dédiées en premier lieu aux seniors. «On peut imaginer qu’elles accueillent des personnes âgées qui souhaitent passer du temps dans un environnement tranquille, indique l’élue. Il y aura un service de nettoyage et de livraison de repas, mais pas d’infirmiers ni de médecins.»
Afin d’expliquer au mieux ce projet hôtelier et d’accompagnement des aînés, l’Exécutif saint-preyard a organisé au mois de novembre une séance ouverte à la population. Véronique Savioz raconte: «Il n’y a pas eu de levée de boucliers, mais des questions et des remarques pertinentes. Je trouve ça très sain que les gens s’expriment.»
«Le docteur Genton ayant été le médecin du village, il y a tout l’aspect émotionnel, comme une sorte de poésie qui s’en va.»
Tandis que l’enquête publique est désormais terminée, l’heure est au traitement des oppositions; celles-ci conditionnant le timing. «Le calendrier peut aussi dépendre des éventuels recours, appuie l’édile. C’est un lieu que beaucoup de Saint-Preyards connaissent. Le docteur Genton ayant été le médecin du village, il y a tout l’aspect émotionnel, comme une sorte de poésie qui s’en va. Notre rôle est d’accompagner le projet.»
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