Dégustation de vieux vinsDes vins vaudois de 2011 se portent très bien
Le Swiss Wine Vintage Award a dégusté 100 crus de dix ans. Onze vaudois tirent leur épingle du jeu.

Cela fait sept ans que le Swiss Wine Vintage Awards déguste à l’aveugle des vins suisses âgés de dix ans pour voir leur évolution. Cette année, le jury a trouvé que le millésime 2011, «chahuté par la météo», avait bien passé le temps, sans être une année d’exception La preuve, sur les 100 vins dégustés (dont 44 provenaient du trésor de la Mémoire des vins suisses), seuls dix ont obtenu la note de 18, soit excellent, mais aucun 19 (exceptionnel) ou 20 (hors classe). Vingt-six ont été notés à 17,5, et trente-quatre à 17 points.
Côté vaudois, on retrouve trois 18 points. Deux chasselas, le Château Maison-Blanche d’Yvorne, dans le giron de Schenk, est classé à boire maintenant; Le Brez, du Domaine La Colombe de Raymond Paccot à Féchy, peut encore attendre. Et un rouge d’assemblage, le Domaine de Crochet Cuvée Charles Auguste, de Mont-sur-Rolle, de la maison Hammel, qui peut lui aussi attendre.
Le chasselas s’en sort bien
À 17,5 points, quatre chasselas font face à une mondeuse, prouvant encore la capacité de garde de notre cépage cantonal. Le Saint-Saphorin vieilles vignes du Domaine Bovy, à Chexbres; le Saint-Saphorin Les Manchettes de Pierre Monachon, à Rivaz et le Château de Châtagneréaz, à Mont-sur-Rolle, sont qualifiés de «à boire», alors que le Calamin Cuvée Vincent de Blaise Duboux, à Épesses, peut encore attendre. Comme cette mondeuse Cuvée du Bacouni d’Henri Chollet, à Aran.
Enfin, à 17 points, le Dézaley Médinette de Louis Bovard, à Cully, peut attendre. Comme l’Ermitage et l’Yvorne Clos de la George, tous deux de la maison Hammel, à Rolle.
Pour le reste du pays, le Valais, statistiquement, est bien présent (9 vins à 17, 8 à 17,5 et 2 à 18), Genève est rare (2 vins à 17), les Trois-Lacs tirent leur épingle du jeu (1 vin à 17, 4 à 17,5), la Suisse alémanique est abondante (15, 5 et 1 vin), le Tessin aussi (4, 4 et 4).
Le jury était composé de Hans Bättig, spécialiste en analyse sensorielle, Martin Kilchmann et Pierre Thomas, journalistes spécialisés en vin.
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