Deux stars de la biotech suisse réussissent une brillante entrée en bourse
Après avoir vendu Actelion à Johnson & Johnson, les époux Clozel réussissent un coup formidable avec la société Idorsia.

Jean-Paul et Martine Clozel. Une histoire d'amour et de prospérité persistante. Après la réussite d'une affaire fulgurante cette année – la vente d'Actelion à Johnson & Johnson pour 29,7 milliards de francs- le cardiologue et la pédiatre ont effectué une brillante entrée en bourse avec Idorsia, vendredi dernier. La valeur de l'action de l'ex-division de recherche et développement d'Actelion a ainsi progressé de plus d'un tiers (36%) au cours de sa seule première journée de cotation.
Le titre de la société, domiciliée dans le demi-canton de Bâle-Campagne, a encore gagné jusqu'à 12% lundi, avant de baisser quelque peu. Mardi, en fin de matinée, sa hausse approchait déjà les 3,5% depuis l'ouverture des marchés. Du coup, l'action d'Idorsia a commencé avec un IPO (initial public offering) à 10 francs et atteint 15 francs hier à la clôture.
Ce score constitue une performance de plus sur le parcours de Jean-Paul et Martine Clozel, deux sexagénaires de talent, tombés dans les bras l'un de l'autre en 1975, en fréquentant les bancs de la fac de médecine en France. Avant d'être embauchés tous les deux par Roche, dix ans plus tard, pour travailler dans le département des médicaments contre les pathologies cardiovasculaires.
Lors de l'IPO de vendredi dernier, un incident a en plus confirmé, de façon éloquente, le crédit de ces deux stars de la biotech helvétique, classées parmi les 300 plus riches de Suisse de 2016 par Bilanz: leur fortune s'élèverait à 850 millions de francs (donc avant la vente d'Actelion). Alors que les banques ne commencent d'habitude à prêter attention à l'évolution d'un titre du SPI (l'indice élargi Swiss Performance Index) qu'après quelques jours, voire quelques semaines de cotation, un analyste de Notenstein La Roche a recommandé l'action Idorsia à la vente, dès lundi.
L'analyste financier reconnaissait certes que la firme disposait déjà de neuf projets de substances actives dans son pipeline de recherche et développement. Il estimait cependant qu'une commercialisation de ces substances ne serait pas autorisée avant trois ans. Et cette épreuve de patience s'avérerait à ses yeux trop onéreuse pour l'entreprise. En dépit d'une participation de 16% de Johnson & Johnson dans le capital de la société, constituant la bagatelle de 1 milliard de francs. Avec en plus l'option d'un doublement de la mise!
Finalement, en dépit des réserves exprimées, les investisseurs continuent à croire en Jean-Paul et Martine Clozel. E tous cas pour le moment. Les deux conjoints avaient fondé leur entreprise Actelion en 1997. L'entreprise avait commencé ses activités avec un premier laboratoire, logé dans un garage loué. Actelion Pharmaceuticals Ltd., cette ex-start up, emploie aujourd'hui près de 2550 collaborateurs, répartis dans plus d'une vingtaine de pays. Lorsque les discussions avec Johnson & Johnson ont commencé, l'an dernier, l'action Actelion valait environ 160 francs, rappelle le site d'information financière cash.ch. La multinationale du New Jersey l'a finalement payée 280 francs pièce.
Cet article a été automatiquement importé de notre ancien système de gestion de contenu vers notre nouveau site web. Il est possible qu'il comporte quelques erreurs de mise en page. Veuillez nous signaler toute erreur à community-feedback@tamedia.ch. Nous vous remercions de votre compréhension et votre collaboration.