Mouvements pour le climatÉvacués de Retraites Populaires, les militants accusent la police
Face au juge, treize activistes reprochent aux forces de l’ordre d’avoir rompu leur dialogue avec le patron de l’institution, lors d’une action en mars 2019.

Dans la série des procès de militants du climat, une audience hors normes s’est tenue lundi au Palais de justice de Montbenon. À la fin, une accusée lit une déclaration collective, qui résume l’ambiance d’une journée très politique: «S'il vous faut punir, alors punissez, conclut-elle. Car nous préférons mille fois la sanction d’aujourd’hui au jugement des générations futures pour notre inaction. Quand nous serons grands, disent les enfants d’aujourd’hui, nous aimerions être vivants. J’espère que vous nous aiderez dans cet appel du cœur.» Elle s’adresse au juge Pierre Bruttin, qui préside seul le Tribunal de police, face à une double brochette de 13 accusés et de 11 avocats, tous debout, comme la poignée de partisans dans les rangs du public.